Publié le 27 Nov 2013 - 14:55
IBRAHIMA NDIAYE (NOUVEAU CENTRE DU SENEGAL)

«Les dirigeants politiques manquent de pragmatisme et de courage»

 

Les agitations notées ces derniers temps au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) sont liées aux ambitions affichées par les différends leaders politiques pour conquérir le pouvoir. Pour le président du Nouveau centre du Sénégal (NCS), le danger est à ce niveau. ‘’Et avec les élections locales qui pointent à l’horizon, chaque leader politique prépare la présidentielle de 2017», a-t-il dit. Pour préserver la stabilité et la sérénité dans le pays, le leader du NCS demande aux acteurs politiques «d’accorder leurs violons» car le pays «ne peut pas être divisé en mille morceaux. Ça restera un seul pays, un seul territoire dans lequel tous ses fils et ses filles vivront’’.

Membre de BBY, il dit prôner ‘’une certaine responsabilité historique’’ mais également une ‘’certaine responsabilité générationnelle’’. ‘’Nos ancêtres leur ont passé le flambeau dans la paix et la stabilité. Eux aussi devront le faire pour d'autres», a indiqué M. Ndiaye.

‘’Intérêts crypto-personnels’’

Mais tant que les uns et les autres ne cessent de mettre «leurs intérêts crypto-personnels» au-dessus de l’intérêt général, on mettra ‘’le Sénégal dans des situations

difficiles’’. Par exemple, Ibrahima Ndiaye dénonce ‘’le manque de pragmatisme et de courage qui consiste à ne pas dire aux Sénégalais la vérité sur des projets réalisables et non réalisables.» Cela est imputable au fait que, en campagne électorale, «les dirigeants promettent tout et rien aux  populations de telle sorte que, une fois élus, ils doivent faire face à la réalité, à la géopolitique mondiale et aux problèmes économiques’’. Ce qui exaspère et conduit aux violences contre «le ras-le-bol».

«ASP, source potentielle de répression»

Pour éviter tous ces  amalgames, le NCS il préconise ‘’l’éducation citoyenne et le patriotisme’’, convaincu que le Président Macky Sall ne pourra pas à lui seul résoudre les difficultés des sénégalais. «Les gens qui ont des compétences et des aptitudes à servir le pays doivent être utilisés à des postes de responsabilités pour le bien-être de tous’’.

Par ailleurs, le leader du NCS soutient que l'agence d'assistance à la sécurité de proximité n’a pas sa raison d’être car «le Sénégal est déjà doté de forces de l’ordre, à savoir la gendarmerie, la police et les forces armées qui permettent au chef de l’Etat d’avoir le monopole de la violence légitime ou légale.» Alors, «créer une autre structure parallèle peut créer des conflits’’, affirmant que «dans certains pays, des Présidents ont créé des structures pareilles pour réprimer ou même pour confisquer éventuellement des élections.»

EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)

 

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