Publié le 2 Aug 2013 - 12:00
AFFAIRE DE LA DROGUE DANS LA POLICE

Ces questions qui attendent le Général Pathé Seck  

 

Le ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck, devra bien se préparer pour répondre à la question orale relative au trafic de drogue dans la Police, déposée par le président du groupe parlementaire Moustapha Diakhaté. La séance plénière est prévue  au mois d’octobre.

 

Dans son édition d’hier, EnQuête s’est fait l’écho de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale qui s’est tenue hier, pour plancher sur «toutes les questions orales» dont celle relative à l’affaire du trafic de  drogue dans Police. Les parlementaires veulent être édifiés sur cette affaire qui défraie la chronique depuis quelque temps. D’après des sources dignes de foi, l’audition du ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck, en séance plénière, ne devra pas intervenir avant le mois d’octobre, c'est-à-dire la date de l’ouverture de la prochaine session parlementaire. Mais déjà, des députés piaffent d’impatience de découvrir la «vérité». Doudou Issa Niasse, membre du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, interpelle le général Pathé Seck : «J’aimerais savoir, en tant que ministre, jusqu’où compte-t-il aller dans cette affaire ? Quelle est la part de vérité dans cette histoire ?».

Alors que l’enquête est confiée au Parquet, ce baron du Parti socialiste exhorte l’Etat à «diligenter le traitement du dossier» afin que nul n’en n’ignore. En revanche, le maire de la commune de la Biscuiterie dit ne pas être scandalisé par cette affaire de trafic de drogue contrairement à la plupart des Sénégalais. «Par  expérience, je sais que la Police utilise les dealers pour appréhender les dealers. Il arrive même que la Police se fasse passer pour un leader pour démanteler un réseau» de trafiquant, explique le député Doudou Issa Ndiaye Niasse. Son  collègue Thierno Bocoum pour sa part, trouve ce «problème extrêmement grave» dès lors qu’il «touche de hauts gradés de la Police». D’où son intransigeance par rapport à cette affaire. «Nous voulons la vérité, toute la vérité, rien que la vérité», réclame-t-il.

Le leader des jeunes de Rewmi s’interroge par ailleurs sur la sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, Abdoulatif Coulibaly qui a chargé le commissaire Cheikhna Keïta et disculpé Abdoulaye Niang, ex-Directeur général de la Police nationale (DGPN).  «Si le gouvernement a des raisons pour désigner un coupable, il devait nous livrer toute la vérité pour qu’on comprenne leurs (les personnes incriminées) motivations». Le député Adbou Mbow lui, ne se fait aucun doute sur la bonne foi du gouvernement qui a pris des «mesures responsables». En revanche, le responsable de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER) demande aux autorités de «tirer au clair cette affaire dans l’intérêt du Sénégal et de la Police». Du côté du Parti démocratique sénégalais (PDS), on préfère entretenir le suspense jusqu’à la prochaine plénière. «Quand la question se posera, on en parlera», répond Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar(BBY).   

 

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