Publié le 4 Nov 2022 - 21:22
AFFAIRE SWEET BEAUTÉ - AUDITION DEVANT LE JUGE

Sonko réfute et accuse

 

C’est dans une ambiance sereine que l’audition d’Ousmane Sonko s’est tenue, hier, dans le bureau du doyen des juges. Le leader du Pastef est sous contrôle judiciaire, depuis l’éclatement de l’affaire dite Sweet Beauté. Ses avocats, en l’occurrence Maitres Bamba Cissé et Étienne Dione, ont avec fierté approuvé l’attitude de leur client qui a réitéré ses dénégations en ce qui concerne tous les chefs d’accusation qui pèsent sur lui, notamment le viol.

 

Convoqué à 12 h dans le bureau du magistrat instructeur pour être entendu dans l’affaire  Sweet Beauté, le leader du Pastef a déféré à la convocation. Arrivé trente minutes à l’avance, son face-à-face avec le juge d’instruction a duré environ trois tours d’horloge.

Selon certaines confidences, en plus de Sonko et de ses avocats, il y avait dans le bureau du doyen des juges, le premier substitut Amary Faye. Nos interlocuteurs renseignent que le mis en cause a réfuté toute conjonction sexuelle et réaffirmé qu’il s’était rendu au salon pour uniquement un massage. Devant le doyen des juges, poursuit-on, il a déclaré qu’il s’agit d’un complot ourdi par Macky Sall, Serigne Bassirou Guèye, ancien procureur de la république, Général Moussa Fall, Mamour Diallo, Dior Diagne et Commandant Abdou Mbengue. Mieux, il estime, poursuivent nos interlocuteurs, qu’ils doivent être cités comme témoins, dans cette affaire.

Toujours est-il qu’au sortir de l’audition, ce sont les conseils d’Ousmane Sonko qui ont pris la parole. Ils ont refusé de s’exprimer sur ce qui a été dit lors de l’audition et se sont félicités de la posture adoptée par leur client. Selon Me Bamba Cissé, Ousmane Sonko s’est bien défendu. ‘’Il s’est bien défendu sur le terrain judiciaire et il a été sincère et courageux, et il a été formidable. Nous sommes fiers de lui, en tant que ses avocats’’, s’est félicité Me. Cissé.

Me Bamba Cissé : ‘’Le viol est inexistant, en l’espèce’’

La robe noire renseigne que le maire de Ziguinchor a une nouvelle fois contesté l’accusation de viol qui pèse sur lui. Il en est de même pour les autres chefs d’accusation. ‘’C’est sa position de principe. Mais il ne s’est pas limité à de simples contestations. Il a versé sur la table du juge des éléments qui établissent une thèse que vous connaissez et qui tendent à accréditer l’idée qu’il a été victime d’un complot. Tout a été dit et bien’’, a poursuivi l’avocat.

À cet effet, Me Bamba Cissé renseigne que ses confrères et lui s’attendent à ce que la justice rende une décision de non-lieu. À en croire Me Cissé, il n’y a pas une seule once d’élément pouvant accréditer la thèse même d’un acte consenti entre les deux personnes majeures. ‘’Je ne parle même pas de ça, a fortiori d’un viol. Le viol est inexistant, en l’espèce. Les faits tels qu’ils découlent de la procédure n’admettent aucune qualification de droit’’, a plaidé Me Cissé.

De son côté, Me Étienne Dionne renseigne que le juge a, s’il le souhaite, la possibilité de convoquer une nouvelle fois son client pour une confrontation. Mais il précise que son client doit au préalable recevoir une notification. Ce qui n’a pas été fait, hier, à la fin de l’audience d’instruction. Cela peut se faire dans les jours à venir, renseigne-t-il.

 Maitre Dionne explique, par ailleurs, que la confrontation n’est pas nécessaire, mais elle est possible, dans le cadre de cette procédure.

À l’instar de Me Bamba Cissé, il a salué l’attitude de son client dans le bureau du doyen des juges. ‘’Il est d’un calme olympien, d’une sincérité déconcertante, mais il reste confiant. Il a toujours dit que c’est un complot savamment orchestré, par qui ? Vous le savez. Le coup a avorté et le complot a été éventré’’, a conclu l’avocat.

Par ailleurs, dès sa sortie du bureau du juge d’instruction, Ousmane Sonko, qui a eu vent de l’arrestation de ses gardes rapprochées à Dakar et acheminés à Mbour, a refusé, dans un premier temps, de quitter le palais de Justice sans que ceux-ci ne soient libérés. Ensuite, il s’est ravisé.

MAGUETTE NDAO

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