Publié le 23 Sep 2014 - 20:22
ALIOU NIANG MBAYE, (DG INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT LOCAL)

«Aucune des parties n’a raison»

 

Les conséquences immédiates de la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation ont fini d’installer la brouille entre l’Etat et certaines collectivités locales concernant le vote d’un nouveau budget pour terminer l’année. Ces dernières s’y refusent vu qu’elles disent être confrontées à une absence d’information suffisante pour y parvenir.

Mais dans cette guéguerre, «aucune partie n’a raison», estime le directeur général de l’Institut africain de développement local. Selon Aliou Niang Mbaye, «tous ceux qui font de l’amalgame sur le vote d’un nouveau budget n’ont pas compris le sens d’un budget».

Avec l’entrée en vigueur des réformes de l’acte 3, le contexte, le système de planification et le système de prévision ont changé. Dès lors, «il est assez légitime qu’avec les communes et les communautés rurales devenues des communes de plein exercice, on puisse faire un recadrage du budget», indique M. Niang. ‘’La nomenclature changeant, il faut faire un recadrage pour voir ce qu’il faut faire le temps qui reste. Dès l’instant qu’il y a eu vote à trois mois de la fin du budget, l’Etat pouvait au nom des pouvoirs qui lui sont conférés demander aux collectivités locales d’exécuter l’ancien budget», souligne le Dg de l’Iadl.

Néanmoins, il est d’avis qu’une telle «proposition risque de poser problème en ce sens que l’équipe municipale changeant, il peut y avoir des problèmes par rapport à la validité des dépenses». C’est pourquoi «il était plus prudent au niveau de l’Etat de trouver, dans le cadre d’une loi qu’on va voter, la possibilité donnée aux nouvelles communes, de terminer le budget et après, faire l’orientation budgétaire avant de voter un nouveau budget».

Le dialogue de sourds à distance persistant, «il faut maintenant se mettre autour d’une table de concertation pour discuter des mécanismes permettant de finir l’année budgétaire».

Cette séquence heurtée de l’acte 3 doit servir de leçon, soutient Aliou Niang Mbaye qui plaide désormais une «synchronisation» entre les élections et les sessions budgétaires. «Rien ne s’opposait à ce qu’on fasse les élections locales au mois de novembre pour consacrer le mois de décembre aux orientations et au vote des budgets», dit-il.

A. MBAYE

 

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