‘’Un système de dopage d'Etat sécurisé’’ : les accusations du rapport McLaren visant le sport russe sont très lourdes. Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, réunit ce mardi la commission exécutive du CIO afin d'évoquer de possibles sanctions contre la Russie. L'Agence mondiale antidopage appelle à son exclusion pure et simple de toutes les compétitions internationales, y compris des Jeux de Rio. Le Kremlin a annoncé de son côté la suspension temporaire des responsables mis en cause par le rapport.

Face à l'ampleur du scandale, les autorités russes ont été contraintes de réagir. Le Kremlin a suspendu provisoirement, le temps de l'enquête, les acteurs cités dans le rapport comme des exécutants directs. C'était une exigence de l'Agence mondiale antidopage. Le vice-ministre des Sports est concerné. Le ministre de tutelle, Vitali Moutko, est en première ligne mais pour le moment épargné.

Sur le fond, le Kremlin ne répond pas vraiment aux accusations. Pour Vladimir Poutine, la Russie partage les valeurs olympiques et le dopage n'a pas sa place dans le sport. Sauf qu'une trentaine de disciplines est montrée du doigt par le rapport, et pas seulement l'athlétisme. Pour le président russe, il s'agit avant tout d'une ‘’récidive dangereuse d'ingérence de la politique dans le sport’’.

Poutine a fait un parallèle avec les Jeux de Moscou de 1980 boycottés par les Occidentaux. ‘’Le but est le même, explique Poutine, faire du sport un moyen de pression géopolitique.’’ Le pouvoir russe réclame des informations plus complètes car il met en cause l'honnêteté de Grigori Rodtchenkov, l'homme par qui le scandale a éclaté. ‘’Un homme à la réputation scandaleuse.’’

(rfi.fr)