Publié le 14 Jun 2019 - 05:19
CONCERTATIONS SUR LE PROCESSUS ELECTORAL

Les parties prenantes butent sur la délocalisation des travaux

 

Jugeant la salle de la Direction générale des élections trop exiguë pour contenir tous les participants, les parties prenantes du dialogue politique, à défaut d’un réaménagement des lieux, ont convenu, hier, de la délocalisation des travaux dans un endroit plus commode, mais aussi plus neutre.

 

Les concertations sur le processus électoral se poursuivent, en dépit du scandale financier ébruité par la Bbc et au cœur duquel est cité le frère du président de la République, Aliou Sall, qui serait mêlé à des transactions opaques qui auraient privé le Sénégal de plus de 6 000 milliards de francs Cfa.

Hier, faisant fi de la clameur populaire, le président de la Commission cellulaire, le général Mamadou Niang, et ses trois assistants ont présidé les travaux. Ouverte à 9 h à la Direction générale des élections, la rencontre a, d’emblée, procédé à la validation du compte rendu de la dernière réunion consacrant l’installation du Comité paritaire. Ensuite, elle a engagé des discussions autour des modalités d’adoption du code de conduite.

Mais les débats ont surtout été monopolisés par la délocalisation des travaux abordée lors de la dernière réunion, mais remise sur la table par une fraction du Front de résistance nationale qui a rejoint les concertations après quelques moments d’hésitation et de réticence.

‘’On a échangé surtout sur un point qui était abordé la dernière fois concernant le lieu devant abriter les travaux. Nous avons estimé qu’avec 20 plénipotentiaires par pôle, en plus des représentants de l’Administration et des autres organes engagés dans la gestion des élections, la salle risque de ne pas pouvoir permettre un travail dans des conditions confortables’’, confie d’emblée le coordonnateur du pôle des partis non-alignés, Déthié Faye.

Avant l’opposition, relève pour sa part Djibril Gningue, membre de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections, c’est l’Administration électorale qui a émis cette idée. A défaut de délocaliser tout simplement les travaux, celle-ci se dit d’ailleurs disposée à changer les meubles et à remplacer les fauteuils qui prennent beaucoup d’espace par des chaises bourrées, pour créer les conditions adéquates de travail. Mais cette deuxième option ne semble guère du goût de l’opposition qui opte pour un terrain neutre. Ce qui ne semble déranger aucune entité engagée dans ces concertations.

‘’Quand on discutait de cette question, l’opposition n’était pas là. Aujourd’hui, elle a reposé le même problème, en indiquant sa préférence à la délocalisation des travaux dans un lieu beaucoup plus libre par rapport à l’Administration. Cela a fait l’objet de beaucoup de discussions et comme aucune entité ne s’est opposée au principe de délocalisation des travaux, nous avons demandé à la Commission cellulaire de travailler sur ça et de voir avec la hiérarchie s’il est possible de trouver un local confortable. A défaut, de voir avec elle comment réaménager la salle. Mais la préférence est de trouver un local qui réponde aux normes’’, soutient Déthié Faye.

Pour la suite des discussions, les différentes parties prenantes des concertations sur le processus électoral se sont donné rendez-vous demain vendredi. Cela permettra de voir ce que les démarches auront donné. Ce n’est que cette étape franchie que les concertations vont s’atteler à l’adoption du code de conduite qui déterminera les modalités de prise de décision et les attributions de la Commission cellulaire. Une fois que le code de conduite est adopté, elle va faire la synthèse des différents amendements émis par les différents pôles et la société civile pour ensuite procéder à la validation des termes de référence.

ASSANE MBAYE

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