Publié le 7 Mar 2020 - 08:49
CRISE POST-ELECTORALE GUINEE-BISSAU

Le MFDC nie toute implication 

 

Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) nie toute implication de son organisation dans la crise post-électorale sévissant actuellement en Guinée-Bissau. L’ancien secrétaire général dudit mouvement, Jean-Marie François Biagui, a déclaré hier, dans un communiqué, qu’ils ne prennent part en faveur d’aucun camp, après l’élection présidentielle bissau-guinéenne contestée, après la victoire au second tour d’Umaro Sissoko Embalo.

Selon lui, rien ne saurait justifier que des personnes puissent avoir peur ou penser à impliquer le MFDC dans la crise post-électorale en cours, au moment où le mouvement de rébellion a toujours fait preuve de neutralité entre les citoyens des pays voisins de la Casamance. ‘’Le MFDC, en Guinée-Bissau comme en Gambie, n’est avec personne. Ou, plus exactement, le MFDC est avec les peuples frères bissau-guinéen et gambien. Et il éprouve beaucoup d’empathie à leur égard, en particulier en ces temps de grande épreuve, tant pour la Guinée-Bissau que pour la Gambie’’, a déclaré M. Biagui.

Le président du Parti social-fédéraliste (PSF) ne manque pas de rappeler que la neutralité de mouvement de rébellion casamançais date de très longtemps. D’après lui, le MFDC n’a plus d’attaches au Front Sud, ni à la frontière ni à l’intérieur du territoire bissau-guinéenne.

La crise postélectorale de la Guinée-Bissau oppose, d’un côté, Umaro Sissoko Embalo, donné vainqueur par la Commission nationale électorale, avec 53,55 % des suffrages, de l’autre, l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, arrivé second avec 46,45 % des voix. Le parti de l’ex-Premier ministre, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, a jugé ce résultat frauduleux et saisi la Cour suprême pour obtenir un nouveau décompte des voix. Sissoko Embalo s’est autoproclamé président, le jeudi 28 février. Sans attendre la décision de la Cour suprême. Le lendemain, le PAIGC a riposté et nommé Cipriano Cassama président par intérim de l’Assemblée nationale. Mais ce dernier avait annoncé sa démission à cause des menaces qu’ils avaient reçues. 

 

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