Publié le 29 Jul 2013 - 03:00
DÉBAT SUR LES CANDIDATURES INDÉPENDANTES AUX LOCALES

Jeau-Paul Dias et le BCG contre toute modification du code électoral

 

Le Bloc des centristes-gaïndé ne cautionne aucune modification du code électoral pour faire droit à des candidatures indépendantes lors des prochaines élections locales. Il taxe ceux qui en font la requête de faire dans l'activisme et d'être des ''politiciens qui n'osent pas s'assumer''.

Le Bloc des centristes-gaïndé (BCG) dit non à la requête de l'initiative du mouvement ''Ci laa Bokk'' de faire modifier le Code électoral pour faire droit à des candidatures indépendantes lors des prochaines élections locales. Ce mouvement entend proposer aux députés un projet de loi créant le droit de candidature et d'éligibilité des citoyens membres constitutifs de listes indépendantes. Las.

Dans un communiqué parvenu à EnQuête, hier, le Secrétariat national du BCG, dirigé par Jean-Paul Dias, estime que ''ces gens n’ont ni qualité ni compétence pour proposer un projet de loi ou formuler une proposition de loi''. Il fait ainsi allusion à Maître Mame Adama Guèye, Cheikh Tidiane Dièye, vice-président de la commission de l'éthique et des valeurs des Assises nationales, de Fadel Barro du mouvement Y'en a marre et de Fatou Sow Sarr, sociologue, qui avaient animé vendredi une conférence au nom de l'Initiative citoyenne ''Ci laa Bokk'', pour inviter les pouvoirs exécutif et législatif à prendre en compte les citoyens sénégalais non engagés dans les partis politiques et exclus du système.

Mais pour le Bloc des centristes-gaïndé, il s'agit plutôt d'un activisme provenant de ''politiciens qui n’osent pas s’assumer comme tels, qui fuient les rigueurs de l’arène politique, qui passent leur temps à jouer les moralistes et les censeurs de la vie politique quand ça les arrange - ce qui leur permet de se mettre en lumière socialement - mais dont l’objectif final reste d’accéder aux fonctions publiques par les voies obliques de la prétendue société civile, vocable inconnu de la Constitution''. D'après le communiqué, le BCG reste opposé à ''toute modification du code électoral sur cette question, car dit-il, cela pourrait laisser ''fleurir une pagaille indescriptible avec des listes d’ASC ou d’Écurie de lutte à chaque coin de rue sans parler du risque d’accaparement de certaines collectivités locales par des groupes sociaux dont la vocation n’est pas d’administrer des collectivités locales. Ce serait ingérable !''.

 

''Pestiférés''

M. Dias et son parti, membre de la mouvance présidentielle, rappellent que les lois du pays autorisent les candidatures indépendantes à l'occasion de la présidentielle, de même que pour les législatives. Mais, dénoncent-ils, au lieu de briguer les suffrages des Sénégalais, les candidats indépendants se rangent derrière les partis politiques. ''Le Secrétariat national du BCG met en garde les députés à l’Assemblée nationale contre tout embrigadement dans cette opération démagogique qui n’a pour seul objectif que de permettre à des gens qui tiennent les politiques pour des pestiférés, de faire de la politique sans en donner l’air. Les Partis politiques légalement constitués sont là, ouverts à tous les citoyens'', tempêtent Jean-Paul Dias et ses camarades.

Évoquant les inscriptions sur les listes électorales, dont la date a été prorogée jusqu'au 9 août prochain, le BCG demande à l’État de ''mettre un terme aux incessantes prorogations de délai d’inscriptions sur les listes électorales car ça ne fait qu’ajouter à la confusion''.

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