Publié le 26 Aug 2013 - 15:25
DÉMISSIONS EN CASCADE A LA MAIRIE DE RUFISQUE

«Rupture» se rompt peu à peu...

 

 

Les démissions de pans entiers de la coalition «Rupture», celle qui a élu Badara Mamaya Sène à la tête de la mairie de Rufisque en 2009, ne se comptent plus. Cette fois-ci, c'est au tour du président de la commission Environnement et Développement durable de tourner le dos au maire. El Hadji Amadou Ndoye, du parti des Verts, a quitté et la coalition et la commission, à travers un courrier adressé au maire et au préfet, en date du 20 août 2013. «Mon contrat pour le 21e siècle avec les populations de Rufisque (…) reposait sur l’écocitoyenneté, la démocratie participative, le budget participatif et la citoyenneté active. Cause pour laquelle je suis entré dans la coalition Rupture pour vous élire et accepter les modalités opérationnelles pour renforcer l’unité et la cohésion afin de mettre en place des orientations stratégiques de programmes de bonne gouvernance et la structuration de notre coalition...». Puis, il lâche : «Au crépuscule de votre mandat, pour ne pas dire votre départ définitif de notre mairie, vous bafouez tout pour imposer aux Rufisquois et Rufisquoises une gestion solitaire, un manque de vision et une dictature jamais vécue dans cette ville.»

Mais du côté de Badara Mamaya Sène, il y a une autre explication à l'acte posé par le responsable des Verts. «El Hadji Amadou Ndoye, pour respecter la décence, devrait démissionner du conseil municipal. S’il a démissionné, c’est parce qu’il ne reçoit plus de carburant», assène le maire. Qui assène un second coup à son ex-allié : «S’il y a quelqu’un qui a le plus bénéficié de la mairie, c’est bien El Hadji Amadou Ndoye. Car si son père est parti à La Mecque, c’est grâce à la mairie. Mon propre père n’a pas eu cette chance....»

 

«Il voulait me faire chanter...»

Ndoye, évidemment, réfute ces affirmations «mensongères» du maire. «Il exerçait du chantage sur moi, voulant que j’entre dans son parti, Arc. C’est pour cette raison que pendant 16 mois, il ne m’a pas donné de carburant». A propos du billet pour La Mecque, El Hadj Amadou Ndoye rétorque : «C’est en tant qu’imam de la mosquée de Dar es Salam que mon père est parti à La Mecque. Le billet n’est pas passé par mes mains ; c’est passé par un responsable du parti Arc. Je n’étais même pas au courant lorsqu’on le donnait à mon père.»

 

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