Publié le 20 Aug 2015 - 01:11
DEGRADATION PREMATUREE DES VEHICULES DE L’ETAT

Le Parc automobile de l’Administration souffre d’une mauvaise gestion

 

Le parc automobile de l’administration sénégalaise est mal géré. C’est le constat fait par les autorités étatiques et les différents acteurs du secteur, lors d’un séminaire organisé par l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), sur  la gestion des véhicules administratifs.

 

«Tous s’accordent sur le mauvais état du parc automobile de l’Etat ». Ces propos lâchés par le  Directeur de l’Armp, Saer Niang, résument l’état de ce patrimoine national. Lors d’un séminaire de partage de l’étude portant sur l’acquisition, l’exploitation et l’entretien des véhicules administratifs organisé par sa structure, hier, à l’hôtel Radisson Blu, les différents acteurs ont fait un bilan pas du tout reluisant de la gestion des voitures de l’Etat. Cette étude a été commanditée par l’Armp, suite à une saisine du Premier Ministre en 2012. Selon M. Niang, elle vise à rationaliser les dépenses publiques, notamment dans l’acquisition, l’exploitation et l’entretien des véhicules acquis par l’Administration. « On a constaté une dégradation prématurée des véhicules de l’Etat. Beaucoup d’entre eux, au lieu d’une durée de vie moyenne de cinq ans, se dégradent au bout de deux ans de service », a-t-il expliqué.

Venu présider la rencontre, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a, à son tour, déploré l’état des 17 709 véhicules de l’administration. « Il est pertinent et urgent pour tous les services concernés de voir comment l’acquisition doit se faire. Est-ce que les véhicules sont utilisés de manière efficiente ? » s’est interrogé Mansour Elimane Kane. Il suggère une réflexion sur la manière dont les agents de l’Etat se déplacent. « Je demande que les véhicules de l’administration soient soumis aux contrôles techniques, comme c’est le cas de toutes les voitures mises en circulation », a lancé M. Kane.

L’expert consultant, qui a dirigé l’étude, a fait des recommandations pour une meilleure gestion des engins. « L’administration doit avoir des appels d’offres clairs et précis pour l’acquisition des véhicules. Ces derniers doivent être conduits par des chauffeurs professionnels bien formés ou des personnes habilitées », a recommandé l’ingénieur en Génie civil Papa Soulèye Faye. Selon les organisateurs, cet atelier avait pour objectif principal de recueillir les avis et suggestions des acteurs impliqués dans la gestion des véhicules administratifs. Afin de mettre en place, de manière consensuelle et transparente, les meilleures recommandations possibles.

Concessionnaires, garagistes et autorités étatiques sont d’accord sur la nécessité de revoir la situation de ce secteur qui engloutit une partie importante du budget de l’Etat. « Un véhicule neuf doit faire 10 ans. 5 ans, c’est le minimum. Et si aujourd’hui, on se retrouve à une durée de vie de 2 ans, c’est qu’il y a problème », s’est inquiété un intervenant. « Il y a une grande difficulté à identifier les véhicules de l’Etat, car beaucoup d’entre eux sont dans la circulation, sans plaque d’immatriculation », a renchéri un autre. L’expert a enfin invité les autorités à former les gestionnaires, notamment les chauffeurs et les garagistes. Il soutient que la réparation des nouvelles voitures demande une bonne formation et l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (Tic), à travers des logiciels plus efficaces pour détecter les pannes.    

Abdourahim Barry (Stagiaire)

 

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