Publié le 22 Jan 2020 - 06:49
DIALOGUE NATIONAL

Les premières fausses notes

 

La mise en place, hier, du bureau et des commissions du dialogue national n’a pas été de tout repos. Outre l’entrée en force des généraux, il faut signaler la faible représentativité des femmes et l’omniprésence des politiques.

 

Un débat long et houleux, par moments. Encore une fois, la politique était au cœur des discussions, hier, du Comité de pilotage du dialogue national. Cette fois, ce ne sont pas les mandataires des entités politiques qui s’entredéchirent pour intégrer ladite commission, mais principalement des responsables de la société civile ainsi que des représentants des élus locaux. Ceux-ci tiennent, coûte que coûte, à une recomposition de cette commission stratégique, objet de nombreuses convoitises.

Mécontent de la tournure que semblent prendre les évènements, le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, que nous avons tenté de joindre en vain, a tout simplement boudé la réunion, pour montrer son opposition. ‘’C’est lui qui a été le plus radical par rapport à la décision de ne pas ouvrir cette commission’’, raconte un interlocuteur.

Il faut aussi noter que cette centralité de la politique dans les discussions a fini d’indisposer certains participants dont l’académicienne Amsatou Sow Sidibé qui a, tout bonnement, décidé de claquer la porte du dialogue national, rapportent des participants. Pourtant, professeure Sidibé a toujours chanté le dialogue à travers ses différentes prises de position publique. Nos interlocuteurs signalent qu’elle aurait soutenu que le dialogue a été dévoyé de son objectif premier, qui a été de se pencher sur toutes les questions qui interpellent la vie de la République.

Qu’à cela ne tienne ! Le débat sur cette lancinante question de la composition de la Commission politique a été suspendu, en attendant d’y revenir prochainement. ‘’Nous sommes en train de voir les mécanismes pour ouvrir la Commission politique à d’autres participants. Pour le moment, on va vers un maintien de la composition actuelle, mais avec une ouverture à de nouveaux membres qui souhaiteraient y apporter leur contribution’’.

Notre interlocuteur d’ajouter que le règlement intérieur avait déjà tranché cette question, et ceux qui souhaitent y revenir vont devoir faire de nouvelles propositions au président du Comité de pilotage.

Cela dit, les participants au dialogue national sont tombés d’accord sur la personne du général Mamadou Niang pour continuer à diriger ladite commission. Outre le général Niang, les autres présidents de commission ont également été choisis sans difficulté majeure. Ainsi, la Commission économique et sociale sera présidée par Baidy Agne ; Paix et sécurité par l’ancien Cemga Mamadou Sow ; Environnement et cadre de vie par Rokhaya Gassama ; Modernisation de l’Etat et lutte contre la corruption Zacharia Diaw ; Décentralisation Seydou Nourou Ba et la Commission synthèse par Marie Angélique Savané.

Ainsi, si la plupart de ces commissions ont été dotées sans grande difficulté, il en est autrement de la Commission en charge des ressources naturelles. Ici, la proposition du président Famara Ibrahima Sagna portant sur Ousmane Ndiaye a été rudement contestée par les politiques, surtout du côté de l’opposition. Pour mettre tout le monde à l’aise, ce dernier a proposé de ne pas se présenter. L’essentiel, pour lui, étant de servir son pays quel que soit le niveau de responsabilité. Finalement, la plénière s’est rabattue pour un autre général, en l’occurrence l’ancien Cemga Abdoulaye Fall.

Par ailleurs, la réunion d’hier a également permis de mettre en place le bureau du Comité de pilotage. Un bureau peu paritaire où Aissatou Mbodj (vice-présidente) et Haby Diallo (secrétaire) sont les seules intruses. En plus du président Famara I Sagna, le bureau comporte deux autres vice-présidents (Mody Guiro et Mor Ngom), deux secrétaires hommes (Déthié Faye et Nadjirou Sall).

MOR AMAR

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