Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a souligné, vendredi, à Dakar, sur la bonne réputation de l’armée sénégalaise, louant le courage et les attitudes professionnelles des militaires sénégalais, souvent sollicités par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour des opérations de maintien de la paix dans le monde.

‘’Vous êtes attendus sur le théâtre des opérations grâce à l’excellente réputation du militaire sénégalais dont le professionnalisme et l’âme combative sont loués partout’’, a notamment dit le président Sall lors de la cérémonie de départ du 3e détachement du contingent sénégalais mis à la disposition de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA).

Cette rencontre, tenue à la base aérienne du capitaine Andalla Cissé de Ouakam, a aussi enregistré la participation du Premier ministre Abdoul Mbaye, du ministre des Forces armées, Augustin Tine, du Chef d’Etat-major général des armées, le général de brigade Mamadou Sow, du Haut commandant de la Gendarmerie et Directeur de la justice militaire, le général Abdoulaye Fall, entre autres personnalités.

Selon le président Sall, les forces françaises au Mali dans le cadre de l’opération ‘’Serval’’ sont pressées de collaborer avec les forces sénégalaises. ‘’L’Armée française est impatiente d’exécuter des missions de combat avec vous, parce que vous avez passé ensemble des stages et des manœuvres conjoints’’, a-t-il dit s’adressant aux Diambars.

‘’Il existe cohésion et inter-opérabilité entre vous et l’armée française. Il en est de même pour les troupes africaines. Beaucoup de leurs cadres sont formés au Sénégal’’, a fait observer le chef de l’Etat.

Il a annoncé dans la foulée que des forces africaines seront hébergées au sein du contingent sénégalais engagé au Mali. ‘’Le Sénégal accueille dans son bataillon de la MISMA des frères d’armes de la Guinée et du Bénin’’, a révélé Macky Sall.

Accompagné par les autorités militaires et plusieurs membres du gouvernement, le président Macky Sall a passé en revue tout l’arsenal de combat des forces sénégalaises qui doit être déployé au Mali. Il s'agit de canons de 150 millimètres qui ont une portée de 24 kilomètres ainsi que des mortiers permettant des tirs plongeant et des tirs verticaux avec un temps de mise en batterie de deux minutes seulement.

‘’Il y a aussi des appareils de pointage de huit compteurs et chaque compteur sera tenu par un militaire. Nous avons aussi des auto-engins blindés et des véhicules à la disposition des commandants d’unités de transmission’’, a expliqué un commandant au président Sall lors de la revue du matériel militaire.

Devant le troisième détachement du contingent sénégalais engagé au Mali, le président Sall a trouvé les mots forts pour galvaniser les troupes. ‘’ Vous devez réussir. Il n’y a pas d’alternative à la victoire. Soyez offensifs et versez sur l’ennemi toute la violence nécessaire pour lui imposer notre volonté. Il doit être mis hors d’état de nuire pour le salut de l’humanité’’, a martelé Macky Sall.

Ce 3e détachement du contingent sénégalais mis à la disposition de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) comprend 250 soldats.

Ils rejoindront 260 autres soldats sénégalais arrivés sur le sol malien en deux vagues, près d’une semaine après le début de l’intervention française, précipitée par une avancée vers le Sud des groupes islamistes, qui avaient envahi le nord du pays depuis début 2012.

Une soixantaine d’éléments précurseurs du contingent de 500 soldats sénégalais avait quitté Dakar le dimanche 20 janvier. Quelque 200 autres Diambars ont aussi rallié la capitale malienne fin janvier dernier.

Peu après l’intervention française au Mali pour aider ce payer à se débarrasser de groupes djihadistes, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, avait annoncé l’envoi par le Sénégal d’un contingent de 500 soldats.

‘’[…] le chef de l’Etat (Macky Sall) a décidé d’envoyer un bataillon de 500 hommes, qui vont combattre avec l’armée malienne et tous les autres contingents dépêchés par les autres pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et d’autres Etats’’, annonçait-il.

aps