Le contraste était frappant samedi soir à Pikine. Contrairement aux scènes d'hystérie qui avaient marqué la localité l'année dernière après la finale remportée aux dépens du Jaraaf (2-1), Pikine était devenue comme une ville fantôme.

Les rues et ruelles étaient quasi-désertes. Les quelques passants avaient le visage des mauvais jours suite à cette défaite (1-0) contre Niary Tally. Difficile de faire piper mot aux supporters qui étaient pourtant confiants et surexcités.

L'ambiance de la veille avait laissé la place à la tristesse, même au quartier général du club, sis sur la route menant vers l’hôpital Dominique. Le siège du staff du club, qui est le point de ralliements de tous les férus du club, était devenu brusquement calme.

Le stade Alassane Djigo, le lieu de fête des victoires, était aussi désert que le Sahara. Un silence de cathédral à Pikine. Les rares personnes qui portaient toujours les couleurs ''Vert et rouge'' du club ont pris cette défaite avec philosophie et salué l'engagement des joueurs et de l’encadrement.

''Il faut savoir qu'en sport, il faudra toujours un vainqueur et un vaincu. L’essentiel est de faire l’analyse de cette défaite et sur tous les angles pour en tirer toutes les conséquences. L’an passé, on l’avait gagnée (Coupe de la Ligue) et cette année, c’est Niary Tally. C’est la loi du sport'', a raisonné un dirigeant de l'As Pikine sous le couvert de l’anonymat.

CHEIKH THIAM

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