Ils étaient nombreux à avoir répondu à l’invitation de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (Anps) pour débattre des chances des Lions lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) 2015. Tous sont d’avis que le premier match des hommes d’Alain Giresse sera très déterminant. L’ancien défenseur central des Lions, Cheikh Sidi Bâ, qui a joué la CAN 2000 au Nigeria, refuse le statut de favori attribué à la bande à Bouna Coundoul : ‘’Il ne faut pas oublier que le Sénégal a été absent à la dernière CAN 2013. 

C’est pourquoi il faut prendre la compétition match par match. Le match contre le Ghana est la finale du groupe C ; un premier match est très important. Nous avons un bon groupe mais nous n’avons pas encore une grande équipe.’’ Pour le président de l’Anps, Mamadou Koumé, ‘’le Sénégal est un outsider qui a des chances. Et à la place de l’euphorie collective, il y a une espérance sourde qui anime l’ensemble des supporters’’. Mais pour ces experts également, perdre le premier match n’est pas synonyme d’élimination.

‘’Si on gagne d’entrée, c’est une source de motivation. Le Cameroun avait perdu son premier match lors de la CAN de 1984 et avait remporté le trophée. Si on perd le match, il faudra remobiliser les troupes, rassembler tout le monde et faire ce qu’on appelle dans notre jargon un entraînement idéo-moteur’’, estime le technicien Aliou Kandji. Pour le directeur de la haute compétition, Souleymane Boun Daouda Diop, ‘’la défaite du premier match crée un climat délétère et renforce l’instabilité du groupe, une tension nerveuse du fait que l’élimination est proche. Il faut se redonner les chances de gagner’’.

Lors de cette rencontre tenue au stade Léopold S. Senghor de Dakar, la gestion du groupe et l’environnement autour des joueurs ont aussi été évoqués comme des facteurs déterminants pour faire une bonne compétition. Pour Souleymane Boun Daouda Diop, faire une bonne CAN nécessite cinq points importants : ‘’Des joueurs de qualité, un encadrement technique de qualité, un encadrement administratif de qualité, des moyens financiers et un environnement apaisé’’.

KHADY FAYE