Publié le 11 Sep 2019 - 18:35

HGS

 

La sortie de la communauté niassène pour critiquer certains passages de l'’’Histoire générale du Sénégal’’ contenus à la page 186 du Volume 1/A du Tome III, a fait sortir le Pr. Iba Der Thiam de sa réserve. Il apporte des ‘’précisions’’. Selon le coordonnateur de l’Hgs, il n’a été question d’hiérarchie entre les religieux.

‘’Dire que telle ou telle personne appartient à l’école de tel autre signifie simplement qu’ils partageaient la même vision de l’islam à travers leur commune appartenance à la tidjaniyya. On peut être de la même école de pensée que quelqu’un, sans avoir été son élève. A titre d’exemple, nombreux sont les gens appartenant à l’école du libéralisme, sans avoir jamais été, ni un élève ni un obligé des pères du libéralisme’’, souligne Pr. Iba Der Thiam. Avant d’ajouter que ‘’cela ne veut point dire qu’il y a une hiérarchie quelconque entre El Hadj Malick  Sy et El Hadj Abdoulaye Niasse, encore moins que l’un aurait été l’élève de l’autre (...)’’.

...Pour étayer son argumentaire, l’historien convoque feu Sidy Lamine Niass qui, rappelle-t-il, ‘’a dit qu’ils (El Hadj Malick  Sy et El Hadj Abdoulaye Niasse) étaient des frères et amis et se considéraient comme des jumeaux à cause de l’affection réciproque qu’ils se portaient, de l’admiration réciproque qu’ils avaient pour leur sainteté et leur érudition’’.

Poursuivant, il soutient que quand les deux chefs religieux se sont rencontrés, El Hadj Abdoulaye Niasse avait plus de 60 ans et revenait de Fez, siège du pôle de la tidjaniyya. Il avait, donc, non seulement une autorité connue et reconnue, mais avait même tissé des relations avec Fez. ‘’Leurs rapports n’ont jamais été des relations de maître à élève ou de guide à talibé.

Ils étaient fondés sur le respect réciproque, leur égale dignité, la confiance totale et la solidarité agissante’’, soutient le Pr. Thiam. Et d’ajouter : ‘’Il est regrettable et nous nous en excusons, que la présentation que le livre fait à la page 223 de l’Histoire d’El Hadji Abdoulaye Niasse ne permet pas de saisir l’idée que ce dernier incarnait un pôle de la tidjaniyya distinct, qui avait pris naissance dans le Djolof’’.

 

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