Publié le 24 Apr 2019 - 23:24
INTEGRATION DE SEPT NOUVEAUX MAGISTRATS A LA COUR SUPREME

‘’Une précieuse bouffée d’oxygène‘’, selon le Premier président  

 

Hier, le Premier président de la Cour des comptes a salué l’intégration de sept nouveaux magistrats au sein de la juridiction financière qu’il dirige. Mamadou Faye a, à l’occasion de l’audience solennelle, réaffirmé la volonté de l’institution qu’il dirige ‘’à continuer à jouer pleinement son rôle de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques’’.

 

La Cour suprême s’enrichit de sept nouveaux magistrats. Ces derniers, recrutés sur la base d’un concours très sélectif, ont prêté serment, hier, devant le Premier président de la Cour suprême. Mamadou Faye a salué leur arrivée qui, selon lui, ‘’est une précieuse bouffée d’oxygène, car le dernier recrutement de magistrats remonte à 2003’’. C’est pourquoi le Premier président a lancé à ses nouveaux collègues : ‘’Vous apportez des bras supplémentaires permettant ainsi la prise en charge améliorée de l’important périmètre de contrôle de la cour.’’ L’autre raison qui fait que le Premier président a salué ce recrutement, c’est la présence d’une femme parmi les sept nouveaux membres.

‘’La présence, pour la première fois, d’une femme comme membre de la Cour des comptes met un terme à notre malaise pour une longue absence de diversité de genre en notre sein. Cette dame, en perçant notre citadelle interne, prouve, encore une fois, qu’il est bien possible de concilier merveilleusement vie professionnelle et vie familiale’’, s’est félicité M. Faye. Et d’ajouter : ‘’Vous n’apportez pas seulement votre genre et vos bras, vous venez avec vos talents, qui sont réels, et avec votre savoir-faire, fruit, pour chacun d’entre vous, d’un parcours professionnel marqué par le travail et par le mérite.’’

Par ailleurs, le Premier président a réaffirmé l’engagement de l’institution dans sa mission de contrôle des finances publiques. ‘’La Cour des comptes est, aujourd’hui, plus que jamais engagée à continuer à jouer pleinement son rôle institutionnel de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques’’, a déclaré M. Faye. D’après lui, la juridiction financière qu’il dirige jouera ce rôle ‘’en recherchant des moyens humains et matériels supplémentaires, en se dotant des outils technologiques permettant d’amplifier sa production, mais aussi en s’appropriant les normes internationales de contrôle’’. ‘’La cour le fera aussi par le dialogue et par un partenariat fécond avec toutes ses parties prenantes’’, a-t-il ajouté.

Le Premier président est également revenu sur les missions de la juridiction de contrôle des finances publiques. ‘’Dépositaire du contrôle externe des finances publiques et des politiques qu’elles soutiennent, la Cour des comptes juge les comptes des comptables publics et assiste le président de la République, le gouvernement et le Parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances’’, rappelle-t-il. Et d’ajouter : ‘’La cour s’assure aussi de la régularité des opérations de recettes et de dépenses des organismes publics et vérifie le bon emploi des crédits, fonds et valeurs ainsi que la gestion de l’ensemble des organismes soumis à son contrôle.’’ Mais également, elle ‘’contribue, de façon générale, à la sauvegarde du patrimoine public, à la transparence budgétaire et à la sincérité de la gestion des finances publiques’’.

Cependant, à ces missions traditionnelles, souligne M. Faye, ‘’s’ajoutent, à la faveur des directives de 2009 de l’Uemoa et de la dernière réforme de nos textes, d’autres additionnelles’’. Ainsi, ces nouvelles attributions font que la juridiction qu’il dirige devra, désormais, donner son avis sur, entre autres, le système de contrôle interne et le dispositif de contrôle de gestion mis en place par les responsables de programme, la qualité des procédures comptables et des comptes, les rapports annuels de performance en sus de l’évaluation des politiques publiques. ‘’Ces attributions importantes, soutient le Premier président, font de la cour un acteur incontournable du dispositif de bonne gouvernance et nous imposent, par voie de conséquence, un certain nombre d’exigences’’.

Parmi ces exigences citées par Mamadou Faye, il y a celles de la conformité avec le statut, de compétence, d’indépendance et d’impartialité ‘’vis-à-vis de l’Exécutif, du Législatif et du politique, mais aussi indépendance vis-à-vis de tous les autres lobbies’’, d’objectivité et d’humilité, de célérité dans le traitement des dossiers. La dernière exigence concerne ‘’l’information régulière du public prescrite par le Code de transparence de l’Uemoa que le Sénégal a internalisé à travers la loi n°2012-22 du 27 décembre 2012’’.

FATOU SY  

 

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