Malgré la défaite (3-1) en 16^e de finale de la Coupe de la Ligue face à Dakar Sacré-Cœur (club de Ligue 2), le coach du Port, Malick Daf, pense pouvoir maintenir son équipe dans l’élite du foot sénégalais.

Vous venez d’être battus (3-1) par un club de Ligue 2 (Dakar Sacré-Cœur) en 16^e de finale de la Coupe de la Ligue. Est-ce que cette défaite ne va pas saper votre moral dans la quête du maintien en Ligue 1 (Port est 14^e avec 8 points après 16 journées) ?

Vous savez, la Coupe est différente du championnat, il ne faut pas qu’on se trompe d’objectif. Le championnat est un marathon long alors que la Coupe se joue sur des matches à élimination directe. C’est vrai que nous avons perdu face à une belle équipe de Dakar-Sacré-Cœur mais je crois que tous ceux qui ont été présents ont vu un bon match, très plaisant. Le score ne reflète peut-être pas la partie parce que nous avons encaissé trois buts sur des erreurs individuelles. Mais comme on le dit, le chantier est encore long, il sera difficile et c’est le foot qui est comme ça.

Si on regarde les chiffres, Port ne se porte pas bien en championnat et vient d’être éliminé de la Coupe de la Ligue 1. Qu’est-ce qui ne marche pas ?

C’est comme vous le voyez, c’est difficile de l’expliquer. Comme on le dit, les jours se suivent et ne se ressemblent pas, les années aussi passent et ne se ressemblent pas non plus. C’est ça la vie du foot. Après la montée (Port a été promu à l’issue de la saison 2012-2013), nous avions joué le titre. Mais avec tous les départs que nous avons eus, nous avons fait des recrutements. Certes les joueurs sont jeunes et n’ont pas encore l’expérience de la compétition ; ils ont encore du chemin à faire. C’est un chantier énorme et il ne faut pas se leurrer, il faut remettre les pieds sur terre en sachant que ça va être très difficile mais pas impossible.

On a vu ce soir deux visages du Port : un plus pâle en première mi-temps …

(Il coupe) Non, en première mi-temps, nous avons bien joué et nous avons eu trois occasions.

Mais c’était plus reluisant en seconde période…

En deuxième mi-temps, dans le contenu, nous avons mieux tenu le ballon en jouant contre le vent. Nous avons déroulé sur des passes mais nous avions pris deux buts au moment où nous dominions, dans notre temps fort. Et c’est ça le football, on n’y peut rien. Nous sommes des entraîneurs, nous restons lucides et nous analysons les faits sereinement pour préparer les prochains matches. Ça va être difficile mais pas impossible. La Linguère était derrière nous mais elle gagne depuis quelques matches. Le Jaraaf était avant-dernier à un moment mais a gagné quatre matches de suite. Le Casa Sport, l’année passée, était avant-dernier et est revenu à 8 journées de la fin (le Casa avait fini 3^e du championnat, Ndlr). C’est le championnat sénégalais, les équipes se valent. Ce qui est important, c’est que moralement, les joueurs ne soient pas atteints.

Vous croyez donc toujours au maintien ?

Mais bien sûr ! C’est le football. Ce sera difficile mais j’y crois toujours (sourire).

ADAMA COLY