Publié le 31 Oct 2016 - 17:41
ME OUMAR YOUM, CHEF DE CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

‘’On n’a pas besoin de revenir sur la peine de mort’’ 

 

Ce week-end, le ministre Oumar Youm a fait face à la presse, à Mbour. C’était l‘occasion pour le chef de cabinet du président de la République de revenir sur certaines questions d’actualité comme le  limogeage de Fatou Tambédou, le débat sur la peine de mort et l’affaire Barthélémy Dias. Morceaux choisis.

 

Limogeage de Fatou Tambedou

 

‘’Dans un gouvernement, c’est normal qu’il y ait de temps à autre des réaménagements. Des hommes et des femmes qui arrivent et d’autres qui partent. Le président de la République nomme à toutes les fonctions civiles et militaires, c’est une disposition de la Constitution. Maintenant, il peut y avoir un prétexte pour ne pas dire un contexte qui puisse justifier la prise de certaines mesures. Et je pense que cette décision est tout à fait justifiée à mon avis, parce que tout simplement, elle a été prise par la personne qui est compétente pour prendre des décisions de nominations ou de révocations. Je pense qu’à ce niveau, y a pas de commentaires à faire.’’ 

 Débat sur la peine de mort

‘’La politique publique de manière générale est définie, conçue par le Président de la République qui a été élu par les Sénégalais. Sa vision, sa politique, c’est de bannir la peine de mort. Et depuis 2004, la peine de mort a été supprimée dans l’ordonnance juridique du Sénégal.  De manière générale, les acteurs judiciaires sont contre la peine de mort pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’il y a deux logiques pénales. La logique qui est fondée sur le principe ‘’le sang appelle le sang’’, ‘’la mort appelle la mort’’.  Et la logique réparation intelligente tenant compte d’un certain nombre de facteurs pour dire simplement qu’on ne peut pas réparer une faute en commettant les mêmes fautes. Notre droit pénal repose sur la sacralité de la vie humaine.

La Constitution l’a proclamée, la personne humaine, sa vie est inviolable, on doit la protéger. Ceci étant, on ne peut pas justifier une sanction d’ôter la vie à un individu qui peut commettre des fautes pour plusieurs raisons : la contrainte, l’état de nécessité. Je ne justifie pas ce qui a été fait. Malheureusement, le taximan Ibrahima Samb a été victime d’un meurtre que tout le monde regrette, à commencer par celui qui l’a commis. Mais cela ne doit pas être la raison de revenir, pour moi, sur ce qui est dépassé. On n’a pas besoin de revenir sur la peine de mort, parce que ça n’a jamais été un justificatif du droit pénal pouvant montrer que là où elle existe, les meurtres n’existent pas. Il y a des études qui montrent le contraire. Donc, il n’y a aucune corrélation objective entre l’existence d’une sanction pénale forte et l’absence de faits criminels ou délictuels.

Soutien à Barthelemy Dias 

‘’Personne ne souhaite à Barthélémy Dias ce qui lui arrive. Un procès qui est un procès infamant, parce que quelqu’un est accusé d’avoir ôté la vie à une autre personne, c’est des procès souvent difficiles, donc c’est un soutien de principe qui ne va pas au-delà du soutien moral. De l’autre côté,  il y a des Sénégalais, des parents, des mamans, des époux, des frères et des sœurs de Ndiaga Diouf à qui on a ôté la vie, qui ont droit aussi à entendre la justice se prononcer sur les faits, sans pour autant remettre en cause le principe de la présomption d’innocence. Comparaître devant le tribunal pour laver son honneur, rétablir sa dignité, permettre à l’instrument judiciaire, le seul, à pouvoir dire la vérité sur des faits. Maintenant, l’Ams a le droit de se mettre à côté du maire Barthélémy Dias pour lui apporter son soutien morale.’’

Ousmane Sonko

‘’S’il veut prendre la parole dans un hémicycle, il n’a pas ce droit, car il n’est pas député. Maintenant, si c’est pour faire un point de presse, il doit le faire ailleurs, hors  de l’hémicycle. Il faut qu’on arrête les provocations, c’est inutile. Vraiment, il faut que les gens soient plus responsables, qu’on s’élève un peu. Je pense qu’en tant que citoyen ordinaire, il doit quand même respecter les institutions et le bon fonctionnement de ces institutions.’’ 

KHADY NDOYE (MBOUR)

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