Publié le 26 Aug 2013 - 00:06
ME OUSMANE SEYE SUR LE RAPPORT DE L’IGE

« Ce qui est important, c’est la suite qui sera réservée à ce rapport »

 

 

Me Ousmane Sèye, président du Front républicain, s’est exprimé à propos du rapport sur la gouvernance et la reddition des comptes remis publiquement au chef de l’Etat par l’Inspection générale d’Etat. L’important pour lui est le sort réservé au dit rapport.

Invité de « Objection » sur Sud Fm, ce dimanche, Me Ousmane Sèye a déclaré, à propos du rapport de l’Ige remis au président de la République récemment, que « peu importe la forme. Ce qui est important, c’est la suite qui sera réservée à ce rapport ». A l’en croire, le chef de l’Etat est élu sur un programme qui privilégie la bonne gouvernance au Sénégal, « donc, il est très attendu sur des problèmes comme le détournement de deniers publics, la corruption et la concussion ».

Pour Me Ousmane Sèye, « le chef de l’Etat n’a pas le choix, il doit transmettre au procureur de la République le rapport et il appartient à la justice de faire son travail, d’ouvrir des informations, d’entendre des personnes et s’il y a des délits, de les sanctionner». Selon l’entendement de l’avocat, « on ne saurait badiner avec le détournement de deniers publics ou la corruption. Nos pays sont arriérés, sont sous-développés, parce que l’essentiel des ressources publics sont détournés par des hommes en qui l’Etat a confiance et les a placés à des postes de responsabilité ». « Il est inadmissible que des personnes chargés de servir l’Etat se servent eux-mêmes », martèle-t-il.

 

« Des personnes à des postes de responsabilité se sont subitement enrichies »

 

Avocat de l’Etat sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Me Ousmane Sèye reconnaît qu’il y avait des signes avant-coureurs de détournement, puisque des personnes à des postes de responsabilité se sont brusquement enrichies. Il était l’invité de Sud Fm ce dimanche.

Le rapport de l’Ige sur la gouvernance et la reddition des comptes publié ces jours derniers couvre une période (2008-2012) durant laquelle Me Ousmane Sèye, président du Front républicain, était l’avocat de l’Etat. Ce qui lui fait dire qu’ « il y avait des signes avant-coureurs. Il y a des personnes qui occupaient certains postes de responsabilité qui se sont subitement enrichies. Et il y avait des soupçons de détournement, des soupçons de corruption, des soupçons de concussion. Je crois que tous les Sénégalais avertis en étaient conscients ».

Aussi, poursuit Me Sèye, « si aujourd’hui des personnes sont poursuivies, je crois que c’est normal ». Et à l’en croire, ce n’est pas tout, car, «même avec l’actuel régime, si des personnes s’aventurent à détourner l’argent public, elles seront poursuivies »

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