Publié le 13 Jan 2012 - 18:40
MEETING D'APRÈS INVESTITURE

La voix de Me Wade gâche la fête

Abdoulaye wade

 

Le meeting d'hier des libéraux et de leurs alliés était le rendez-vous de trop pour Me Abdoulaye Wade. Arrivé aux alentours de 18h30 au siège du PDS sur la VDN, le président Wade était attendu par ses militants, après avoir été adoubé dans la matinée candidat de la coalition Fal 2012. Mais, le président s'est présenté devant une foule acquise à sa cause, la voix aphone.

 

 

Après une première phrase incompréhensible, le président a vite renoncé à se lancer dans les harangues populaires qu'il affectionne tant. La cause à un agenda surchargé pour les 87 ans que porte Me Wade. Entre le bureau politique du jeudi, le congrès d'investiture du vendredi matin et la rencontre avec les soufis et musulmans dans l'après-midi, il n'y avait plus de place pour le meeting de l'après-midi qui pourtant a rassemblé du beau monde.

 

Le président, assisté du ministre conseiller Alioune Diop, indiquera que s'il a perdu la voix, ''c'est que hier (jeudi) lui et le Premier ministre ont travaillé jusque tard dans la nuit''. Et pourtant, le président Wade, fidèle à lui-même, a trouvé le moyen de plaisanter sur sa mésaventure, assurant ''qu'avec du thé, du citron et du sucre'', il retrouvera sa voix. Ce qui a eu le don de dérider l'assistance surprise et refroidie par la situation.

 

 

À travers un discours exceptionnellement laconique, le président de la République a donc donné rendez-vous à ses militants le ''24 février 2012, pour un meeting de clôture de la campagne électorale, après avoir, dit-il, fait le tour du Sénégal''. Il a promis de venir, cette fois-là, tôt et de consacrer aux jeunes, femmes, anciens, ouvriers..., tout l'après-midi. ''Je gagnerai au premier tour'', a assuré Me Wade en exhortant ses militants ''à entrer en campagne'' pour aller à la conquête de l'électorat, dès maintenant.

 

 

Les libéraux disputent le concept de ''congrès du peuple'' au M23

 

Il faut dire que les militants libéraux se sont montrés extrêmement outrés d'entendre l'opposition parler ''de Congrès du peuple''. Le concept est revenu dans le discours de tous les orateurs, Bara Gaye de l'Ujtl, Farba Senghor, entre autres. ''Ils n'ont qu'à supposer que le peuple est avec eux.

 

Le peuple est ici'', dira Binta Yalli, venue de Thiès. Abdou Aziz Diop, chargé des affaires électorales du bureau exécutif national du Pds ne dira pas autre chose. ''Les gens de l'opposition pensent qu'eux seuls ont le droit de parler au nom du peuple'', s'indignera-t-il. Avant de demander à l'opposition de laisser les populations décider de la pertinence ou non de la candidature de Me Wade.

 

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