Suite à la tentative de morcellement de la réserve foncière du stade Léopold Sédar Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, a dénoncé cet acte, hier face à la presse, et a invité le monde sportif à barrer la route aux ‘’prédateurs’’ fonciers.

La spoliation des terres inquiète le monde sportif. En chef de file, le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, ne compte pas rester les bras croisés face à ce fléau. Face à la presse, vendredi dernier, le maire de Gorée a réagi face à la tentative de morcellement de la réserve foncière du stade Léopold Sédar Senghor. ‘’Ce qui est en train de se passer pour notre sport en général est devenu une tragédie qu’on subit sans bouger’’, a-t-il regretté. Selon lui, les espaces dédiés à la pratique sportive n’ont que trop subi les attaques des promoteurs immobiliers. ‘’A l’emplacement de la BHS et du CESAG, a-t-il cité en exemple, il y avait un stade qui a disparu. Le stade Assane Diouf, on ne sait plus ce qu’il est devenu. Est-ce qu’on nous le rendra ?’’ ‘’On est en train aujourd’hui de s’attaquer à ce qui constitue le cœur du sport sénégalais. Ce n’est pas seulement le football.’’

Selon le président de l’Union sportive de Gorée, il est temps ‘’de dire non’’. ‘’Il faut qu’on arrête les prédateurs fonciers’’. Il a invité ses pairs, acteurs du sport, ‘’à être au premier chef dans ce combat et le porter’’. Pour lui, si ce projet se réalise là-bas, il faudrait ‘’se poser des questions sur notre politique sportive et le devenir de notre sport’’. Car ça serait ‘’un échec’’ aussi bien pour l’Etat que pour le mouvement sportif. ‘’Il faut agir en s’opposant à ce projet. Nous allons nous opposer tout simplement’’, a martelé Me Senghor. 

LOUIS GEORGES DIATTA