Publié le 11 Jun 2015 - 00:27
NOTE DE LECTURE

L’Âme du monde (frederic lenoir editions nil, 193 pages)

 

Auteur à succès dont les livres sont traduits dans plus d’une vingtaine de langues, le philosophe et écrivain  français Frédéric LENOIR nous livre dans cet extraordinaire bouquin conte initiatique,  toute sa conception de la tolérance religieuse. Nous savions son rapport particulier avec la religion et avons apprécié son livre « Comment Jésus est devenu Dieu », livre qui a suscité une certaine  controverse d’ailleurs mais qui,  sur le plan des évènements historiques, contient des références intéressantes.

Dans « L’Âme du monde », d’emblée, l’auteur nous rappelle  en chapeau, cette phrase d’Albert Einstein : « l’expérience la plus belle et la plus profonde que puisse faire l’homme est celle du mystère ». Toute la trame du livre est ainsi dégagée….

Il nous fait partager l’histoire de sept sages venant des quatre coins du monde et représentant les différents courants religieux et philosophiques. Ils se nomment  Rabi Shlomo membre du courant libéral du judaïsme,  Ansya, une nomade qui avait reçu le don de soigner les maladies, le Père Pedro, moine catholique, Ma Ananda, une mystique hindoue, Maitre Kong, un sage chinois qui avait en charge un temple taoïste, Cheikh Youssuf, le fondateur d’une petite confrérie musulmane soufie du Nigéria et Gabrielle, une philosophe néerlandaise, fervente disciple des sages stoïciens et de Spinosa, membre d’une loge maçonnique féminine, accompagnée de sa  fille de quatorze ans, Natina.  Ils se retrouvent tous parce qu’ayant reçu bizarrement dans leur sommeil un message divin leur demandant de se retrouver au monastère  de Toulanka, un sanctuaire bouddhiste perché dans la montagne tibétaine.

.Les sept, représentant les principales traditions philosophiques et spirituelles de l’humanité, à la façon étrange dont ils avaient été contactés,  savaient  que le destin les avait réunis pour une raison spéciale, mais laquelle ?

Ils seront rejoints par un vieux lama tibétain de Toulanka, Lama Dorjé, qui leur révéla avoir rêvé lui aussi accueillir sept sages étrangers et une jeune fille. Il les conduisit au monastère où vivaient une vingtaine de moines sous l’autorité d’un jeune moine de douze ans nommé Tanzin Pema Rinpoché qui, enfant a été reconnu comme la réincarnation d’un grand maitre spirituel, le précédent chef du monastère Lama Tokden Rinpoché. 

Les premiers jours qu’ils passèrent ensemble leur permirent de comprendre que chacun avait une parfaite connaissance de sa propre tradition, mais aucun n’avait vraiment  pris le temps d’étudier les autres courants spirituels du monde. Aussi, furent-ils étonnés de constater que, au-delà des divergences théoriques, il existait de nombreux points communs dans la manière de vivre la spiritualité et qu’au fond, ils boivent tous à la même source, celle de la vie et de l’amour et que les divergences religieuses relèvent de « la parabole de l’éléphant». De leurs échanges, ils finirent par admettre que la vie spirituelle est belle par le foisonnement de ses chemins pour aller plus loin dans la compréhension du dévoilement de la Lumière divine.

De leur conclave, ils sortiront pour transmettre aux deux jeunes adolescents, Tanzin et Nativa les clés de la sagesse universelle,  la force bienveillante qui maintient  l’harmonie de l’univers  et ceci en sept clés  qui traitent  DU  SENS DE LA VIE, DU CORPS ET DE L’ÂME, DE LA VRAIE LIBERTE, DE L’AMOUR, DU JARDIN DE L’ÂME, DE L’ART DE VIVRE et enfin DE L’ACCEPTATION DE CE QUI EST.

Les sages se quittèrent. Leur mission s’acheva ainsi. Les deux adolescents, après avoir recueilli leur message, se quittèrent eux aussi en se promettant d’échanger bientôt par voie épistolaire.

Comme Paulo Coelho, Frédéric Lenoir  traite là aussi de « L’Âme du monde », cette formule des philosophes grecs de l’Antiquité qui, au-delà de tout dogme religieux, signifie la présence dans l’univers d’une force mystérieuse et bonne qui maintient l’ordre du monde

Très beau roman philosophique, pour apaiser nos cœurs…

Ameth GUISSE.

 

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