Publié le 20 Jun 2013 - 09:50
Police nationale

La saison de règlements de comptes

 

C'est un parfum de règlement de comptes qui se dégage des couloirs de la Police nationale, depuis la nomination du Commissaire Abdoulaye Niang comme Directeur général de la Police nationale (Dgpn), en remplacement du Commissaire Codé Mbengue. Des voix s'étaient élevées au sein de la haute hiérarchie policière pour contester cette nomination, allant même jusqu'à envoyer des missives argumentées au président de la République, Macky Sall et au ministre de l'Intérieur, le général Pathé Seck.

Depuis lors, rien de nouveau sous les ponts, jusqu'à cette information distillée par la presse, selon laquelle un haut gradé de la Police a été mouillé par le trafiquant nigérian dénommé Raymond Ike Akpo alias Faustin, serré par les limiers du Commissaire Keïta, boss de l'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis). Selon Tribune, le Nigérian aurait proposé à l'autorité de l'Ocrtis de lui filer pour revente la drogue saisie, puisqu'il le faisait avec une autre autorité de la Police. La passerelle est vite jetée avec ce que révélait EnQuête, à propos des dénigrements faits par des membres de la haute hiérarchie policière du nouveau Dgpn Abdoulaye Niang, auprès du Président Macky Sall et du général Pathé Seck, ministre de l'Intérieur.

Car EnQuête est en mesure de révéler que l'un des délateurs du Dgpn n'est autre que son remplaçant à l'Ocrtis, le Commissaire Keïta et que, cela saute aux yeux, la haute autorité citée par le Nigérian ne peut être que le Commissaire Abdoulaye Niang. Pour dire que ça empeste entre ces deux hommes, qui se vouent une certaine inimitié, pour ne pas dire animosité. Le Commissaire Niang a passé quelque 12 ans à la tête de l'Ocrtis, structure stratégique dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, donc souvent en butte à des quantités importantes de drogue représentant beaucoup d'argent.

Sa nomination n'a pas été pour plaire à tout le monde, alors que les preuves des allégations sur sa moralité, selon nos interlocuteurs, restent encore à être fournies ; même si l'on cite son épouse comme supposée paravent de possibles deals. En tout cas, la hargne avec laquelle on s'aventure à vouloir destabiliser l'actuel boss de la Police nationale frise l'acharnement. Et si le ministre de tutelle, le général Pathé Seck, ne fait pas attention, il pourrait lui aussi en prendre pour son grade.

EnQuete

 

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