Publié le 26 Jan 2024 - 12:00
RECOMMANDATIONS DE LA CNRI

Les candidats à l’élection présidentielle prêts à signer la charte

 

La Coalition de la société civile pour l'application des recommandations de la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI) s’est réunie, hier, en conclave pour discuter avec les candidats à la Présidentielle sur les décrets et les conditions de prise en charge des Assises nationales et de la commission nationale de réformes des institutions. Les candidats présents disent être prêts à signer la charte.

 

Hier, les postulants à la prochaine élection présidentielle ont été conviés à un débat portant sur les décrets et les modalités de prise en charge des Assises nationales de la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI). Cette réunion précède la signature d'une convention prévue la semaine prochaine. Chaque prétendant à la présidence devra déclarer : "En tant que candidat, je soutiens intégralement les conclusions et recommandations des Assises nationales de la CNRI et je m'engage à les mettre en œuvre durant mon mandat, si le peuple sénégalais me fait confiance."

Mamadou Lamine Loum de la Coalition  de la société civile pour l'application des recommandations de la CNRI a souligné que le Sénégal dispose de deux instruments principaux sur la gestion de l'État et de la société : la Charte de gouvernance démocratique en 2009 et depuis 2013-2014, d'un rapport de la Commission nationale des réformes et des institutions. ‘’Les Assises nationales, en elles-mêmes, étaient un exercice qui concernait l'ensemble des activités du pays. L'exercice de la CNRI était une commande du président de la République de l'époque, effectuée par une commission qui a travaillé selon la démarche et la méthodologie des Assises nationales et qui a produit un rapport ainsi qu'un avant-projet de Constitution. Maintenant, il s'agissait de voir, 12 ans après, si tout cela avait une quelconque actualité et pertinence’’, a expliqué l’ancien Premier ministre.

Le rapport global de la CNRI recommande plusieurs mesures. Certains candidats ou leurs représentants qui ont participé à cet événement ont exprimé leur intention de mettre en œuvre les recommandations des assises. "Nous devons tous continuer à lutter ensemble pour assurer la mise en œuvre des assises. Dans ce pacte, certains concepts sont essentiels. Je suis convaincu que la générosité peut apporter beaucoup à notre pays", a déclaré Cheikh Tidiane Dièye, saluant les efforts déployés lors des assises. "Chacun de nous a des projets liés à l'industrialisation, mais il existe des principes fondamentaux sur lesquels nous devons nous entendre pour reconstruire notre pays. Je ne modifierai pas un seul mot de ce qui a été exprimé par la commission chargée de réformer les institutions en ce qui concerne les procédures à suivre et les mécanismes à mettre en place pour reconstruire les institutions sur la base de la justice, de l'État de droit, de la charte des libertés inscrite dans la Constitution ainsi que sur l'accord à mettre en place pour promouvoir le vivre-ensemble", a-t-il ajouté.

En ce qui concerne la dépolitisation de l'Administration, il se dit en accord avec les Assises nationales, soulignant que certains postes, notamment ceux de direction, devraient être pourvus par appel à candidatures. Cheikh Tidiane Dièye est également favorable à la création d'une Cour constitutionnelle et est d'accord sur sa structure et son fonctionnement.

Thierno Alassane Sall était présent à cette rencontre. Pour ce candidat, les Assises nationales ont constitué ‘’un moment majeur de dialogue pour évaluer notre passé et envisager notre avenir’’. Il a exprimé sa fierté d'avoir participé de manière presque anonyme, tout en soulignant l'importance de l'engagement citoyen, citant d'autres pays contraints par des crises à recourir à des assises nationales pour parvenir à des consensus. TAS a inclus la proposition suivante : "Au-delà de notre programme, nous proposons la mise en place d'un processus réunissant les personnalités qui ont porté cette vision du Sénégal, afin d'établir un calendrier précis dans lequel le président élu sera tenu de concrétiser, dans un délai fixé, l'ensemble des propositions des assises."

Il a également proposé que les dossiers soient soumis intégralement à validation, soulignant que c'est ainsi que l'on peut construire un consensus à long terme.

De son côté, Mamadou Lamine Diallo dit aussi se retrouver dans cette charte, soulignant qu’il est du parti de l'émergence citoyenne. D’ailleurs, il était prêt à signer la charte hier, mais ce moment est prévu pour les jours à venir. ’’Vous avez exposé de manière claire que notre pays doit avoir un consensus fort sur l'État de droit, la modernisation de notre démocratie, mais également le renforcement de notre démocratie par  la citoyenneté. C'est le sens des travaux des Assises nationales’’, a-t-il indiqué.

Et d’ajouter: ‘’Je citerai en particulier la constitutionnalisation et  la concertation des populations et consultations des sachants. J'étais partie prenante des Assises nationales. J'ai travaillé et j'ai quatre articles sur la monnaie, sur l'esprit scientifique, les mines et les ressources minérales. J'ai également travaillé sur les chartes de bonne gouvernance, sur le rapport général des Assises nationales. C'est pourquoi j'étais venu pour signer, mais on me renvoie au 30 janvier’’.

Moussa Tine a représenté Khalifa Ababacar Sall, tandis qu'Ousmane Badiane a agi en tant que mandataire pour Rose Wardini.

BABACAR SY SEYE

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