Publié le 15 Feb 2024 - 17:54
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE

Pr Pape Demba Sy explique le silence des partis de gauche de la mouvance présidentielle

 

Le Secrétaire général de l’« Udf/Mbooloo Mi », Pr Pape Demba Sy, réagissant à la rébellion des 9 partis de gauche regroupés autour de de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), tous des alliés de la mouvance présidentielle, contre le report « juridiquement impossible et politiquement inopportun » de l’élection présidentielle, a justifié leur position. Selon lui, « les instances des formations membres sont convoqués les 17 et 18 février courant et elles vont se retrouver pour ensuite dire concrètement si elles peuvent avoir une position commune.

 

Les 9 partis de gauche regroupés autour de de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), pris entre le marteau de la loyauté et l’enclume du respect des principes de l’Etat de droit démocratique se sont emmurés dans un mutisme religieux depuis le 2 février dernier. Selon eux ce report est « juridiquement impossible et politiquement inopportun ». Avec deux ministres dans le gouvernement (Samba Sy du Pit et Momar Samb du Rta-S), ils ont publiquement exprimé leur opposition à tout report du scrutin présidentiel et plaidé le respect du calendrier républicain. Faute de s’être concerté depuis lors sur le sujet, il s’est refusé d’entrer dans certaines considérations.

« Nous qui nous réclamons de gauche, nous avons toujours une position de principe qui est de dire que nous ne pouvons être d’accord sur un report quel qu’il soit », a-t-il rappelé. Sous ce rapport, « les arguments avancés par les promoteurs du report avant que le président ne fasse son discours n’étaient pas pertinents car il n’y a pas de crise dans le pays. Quand il s’est prononcé le lendemain, nous nous sommes retrouvés pour en discuter. Maintenant, nous sommes à la phase de recherche d’informations et on est en train de les collecter », a-t-il fait savoir. A l’en croire, ce sont les membres pris individuellement qui sont membre de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » mais pas la Cds.

« Comme d’ailleurs toute la gauche, la Cds a ses particularités et des positions de principes qu’elle défend et exprime. Elle n’est pas un parti politique mais un regroupement de formations politiques plurielles. Elle n’est donc pas une entité ou sous-coalition de la mouvance présidentielle », a-t-il précisé. En tant que tel, « compte tenu des nombreux développements nouveaux sur la question du report, les membres de la Cds sont en train de consulter leurs instances et après cela, nous nous retrouverons pour en discuter », dira t-il.

Ainsi, il espère que « d’ici le week-end, avec les instances qui sont convoqués les 17 et 18 février courant, nous allons nous retrouver pour ensuite nous prononcer et dire concrètement si nous pouvons avoir une position commune ». Le Pr titulaire de classe exceptionnelle des universités agrégé de droit public, qui a été un des rédacteurs de la Constitution du 22 janvier 2001 a aussi vigoureusement dénoncé le tripatouillage de la Constitution par les régimes qui se sont succédés à la tête de l’Etat. Selon Pr Sy, « la constitution a été défiguré puis transfiguré pour être enfin reconfiguré. Nous sommes tous inquiets pour le devenir du pays. Nous sommes tous concernés par ce qui se trame sous nos yeux et les gens doivent faire très attention pour conserver notre modèle politique au risque de le dévoyer et de rendre complètement ingouvernable le Sénégal.  Personne ne sait ce qui adviendra après le 2 avril prochain. Il faut que les gens se parlent obligatoirement. Il suffit de créer les conditions de discussions ».

Malamine CISSE

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