Publié le 25 Feb 2022 - 12:59
SECTEUR PASTORAL

La phase 2 du PRAPS lancée

 

La deuxième phase du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Sénégal (PRAPS-2-SN) a été lancée hier. Pour cette deuxième étape, l'accent sera mis, selon le représentant de la Banque mondiale à cette occasion, Farouk Banna, sur le renforcement des capacités institutionnelles régionales et nationales.

 

Six ans après la mise en œuvre de la première phase, la deuxième étape du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Sénégal (PRAPS-2-SN) a été lancée hier. ‘’Cette deuxième phase est encore plus ambitieuse que la première. Avec son objectif de renforcer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones ciblées de la région du Sahel, elle vise une mise à l'échelle tant géographique que thématique. Le PRAPS-2 mettra, en effet, davantage l'accent sur le renforcement des capacités institutionnelles régionales et nationales, notamment les stratégies, les réglementations, les mécanismes de gouvernance, les outils et les données pour l'appui à l'intégration régionale’’, explique le représentant de la Banque mondiale, Farouk Banna, lors de la cérémonie de lancement.

D’après lui, il s’agira, pour cette étape, de renforcer la collaboration et les accords transfrontaliers et régionaux pour faciliter la sécurité des mouvements régionaux apaisés du bétail ; de poursuivre des objectifs ‘’ambitieux’’ pour renforcer les performances des services vétérinaires. Mais aussi d’accroître la superficie de pâturage disponible par des investissements stratégiques tels que points d'eau et plans de gestion. Le PRAPS-2-SN ‘’offrira de nouveaux instruments tels que les co-financements de sous-projets d’investissements pour stimuler l'engagement du secteur privé et soutenir le développement et l'adoption d'innovations dans les chaînes de valeur ; inclura de nouvelles interventions sur l'inclusion sociale et économique, et ciblera plus spécifiquement les femmes et les jeunes ; et enfin saisira les nouvelles opportunités offertes par le développement rapide des technologies numériques dans toutes les composantes et dimensions abordées’’, indique M. Banna.

Le représentant de la BM reconnait, cependant, que les enjeux et les défis sont de ‘’taille’’, et il est clair, selon lui, que le contexte dans lequel le PRAPS-2 s’exécutera, continuera d’évoluer au cours des six années de vie du projet. ‘’Au titre du bilan des six années passées, le Sénégal peut être fier de ses réalisations, puisque la quasi-totalité de ses objectifs a été atteinte. Au-delà des réalisations notables en matière d’amélioration des capacités des services vétérinaires, de gestion durable des terres, d’accès aux marchés, de prévention des crises et de diversification des sources de revenus des populations pastorales et agro-pastorales, il faut également mettre au crédit du PRAPS-Sénégal sa capacité d’adaptation rapide face à des circonstances changeantes, sa recherche permanente de solutions pragmatiques et efficaces pour lever les obstacles, et sa parfaite collaboration dans le cadre des échanges qui ont eu lieu au niveau régional. Un véritable réseau s’est créé dont le Sénégal a été un des principaux moteurs, une famille même, disent certains, où l’entraide et la convivialité ont prévalu’’, témoigne-t-il.

Il convient de rappeler que ce projet, plus communément appelé ‘’PRAPS’’, a vu le jour en mai 2015, dans le sillage de la Déclaration de Nouakchott adoptée en octobre 2013 par les chefs d’Etat et de gouvernement des six pays sahélo-sahariens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). ‘’La pertinence des piliers de cette déclaration sur lesquels le projet a été bâti, s’est confirmée et même renforcée tout au long de ses six années de mise en œuvre. Ils visaient, premièrement, à un renforcement des services à la production ; deuxièmement, à l’amélioration de la compétitivité des filières animales et l’accès aux marchés ; et enfin, au renforcement de la sécurité des biens, droits et moyens d’existence des peuples pasteurs, à l’accès aux services de base et l’inclusion politique. Cette déclaration a permis de rappeler toute l’importance du pastoralisme comme mode de production efficace adapté aux conditions sahélo-sahariennes. Et le PRAPS a permis de relancer des investissements conséquents des gouvernements dans ce secteur qui avait longtemps été délaissé, malgré son poids socio-économique majeur dans la sous-région’’, souligne Farouk Banna. 

MARIAMA DIÉMÉ

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