Publié le 7 May 2013 - 20:00
SOUVENIR

 Bocandé, un an déjà !

7 mai 2012 – 7 mai 2013. Voilà un an jour pour jour que disparaissait Jules François Bertrand Bocandé à l'âge de 53 ans. En ce premier anniversaire du décès de cette légende du football des années 1980 et 90, les Sénégalais et les Africains se souviennent de ce que l'ancien capitaine des Lions représentait.

 

Avec son talent de buteur et de meneur d'hommes, l'ex-joueur du Casa Sport de Ziguinchor a marqué son époque et les esprits, au point de devenir l'idole de toute une génération. Celle-là qui a vécu et vibré au rythme des exploits de l'ancien meilleur goleador du championnat de France pendant la saison 1985-86 avec le FC Metz. Même après sa retraite, l'ancien sélectionneur de la Tanière a continué d'inspirer les jeunes.

 

El Hadji Ousseynou Diouf, Khalilou Fadiga ont d'ailleurs insisté sur l'importance de Jules pendant la belle épopée de 2002 qui a hissé le football sénégalais à des sommets jamais atteints, avec une finale de Coupe d'Afrique des Nations et un quart de finale de mondial. ''C'était un ami et nous avions des liens qui dépassaient le football. Il avait un cœur d'or. Sa disparition constitue une grosse perte pour le football africain en général et celui du Sénégal en particulier'', témoignait le sélectionneur de l'époque, le Français Bruno Metsu. Il est certes parti, mais les Sénégalais ne t'oublieront jamais.

 

Abdoulaye Diaw, chroniqueur sportif

 

''Des générations peuvent s'inspirer de l'héritage de Bocandé''

 

Que représente cette date du 7 mai 2012, jour de décès de Jules Bocandé, pour vous et les Sénégalais ?

''Le 7 mai est un anniversaire sinistre. Ce jour-là, nous avons perdu quelqu'un qui nous était très cher, Jules François Bocandé, qui a marqué son époque, sa génération, le football sénégalais et africain. Après sa carrière de footballeur, c'est vrai qu'il a été promis à un grand avenir, j'imaginais très mal le paysage du football sénégalais sans Jules Bocandé. Il a été entraîneur très tôt, voilà peut-être comment très tôt il est parti. Mais je pense que, comme c'est quelqu'un qui devait nous quitter très tôt, c'était déjà écrit quelque part qu'il ne vivrait pas longtemps, il a eu le temps, comme on le dit, de mettre la main dans presque tous les secteurs du football sénégalais. Il a été footballeur, entraîneur national, concepteur depuis l'attelage qui a amené le Sénégal à la Coupe du monde (2002). c'est comme s'il se devait, en 40 ans, de tout faire avant de partir et de nous laisser son héritage. Parce qu'il y a ce que j'appelle l'héritage de Jules François Bocandé. Aujourd'hui, des générations peuvent s'en inspirer, à l'image d'El Hadji Diouf qui avait voulu faire plus et mieux que Jules Bocandé. Aujourd'hui, il devient quelqu'un de vermeil, il a eu son stade chez lui, à Ziguinchor, et c'est déjà très bien.

 

Est-ce que ce sera facile d'oublier cette date ?

 

Nous allons nous remettre, parce que nous avons tous un jour perdu un être qui nous était cher : si ce n'est notre mère, c'est père ou notre frère ou sœur, ou ami très proche. Il faudra s'y faire. La même année, j'ai perdu un ami qui m'était très cher, Laye Niang. Il est l'un des pères de la presse sportive du Sénégal. Il faut se remettre à la volonté de Dieu. Il avait besoin et de Laye Niang et de Bocandé, il les a repris. Donc il faut s'incliner devant la volonté de Dieu. Voilà comment on arrivera à accepter ce sort. Comme le disait l'autre : nous avons accepté la volonté de Dieu, mais nous n'avons pas fini de pleurer au fond de nous-mêmes celui-là.

 

Adama COLY

 

 

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