Publié le 17 Apr 2019 - 21:46
SUREXPLOITEE ET MAL ENTRETENUE

La pelouse du stade Caroline Faye en souffrance

 

Entretenir une pelouse est très complexe, surtout quand elle est utilisée toute une saison sans répit. Celle du stade Caroline Faye de Mbour n’échappe pas à cette triste réalité, au point que les joueurs éprouvent d’énormes difficultés pour produire un jeu de qualité.

 

La pelouse du stade Caroline Faye souffre. Six ans après son installation et inauguré par l’ancien Première ministre Abdoul Mbaye, en 2013, le gazon synthétique ne tient plus sous le poids d’une utilisation démesurée. Du coup, il  donne du fil à retordre aux joueurs. Ces derniers peinent à produire un jeu satisfaisant. Si le terrain n'est pas utilisé par les sportifs, il l'est par les artistes, les politiciens ou même par les populations pour des manifestations en tous genres. Pendant la dernière campagne présidentielle, la pelouse a été rudement mise à l’épreuve. C’était le cas, par exemple, lors du meeting à Mbour et même de la cérémonie d'investiture du leader de l'Apr. Cette surexploitation a affecté la qualité de l’aire de jeu dont la lassitude n’épargne pas les joueurs qui, chaque week-end, essayent, tant bien que mal, de faire plaisir aux amateurs mbourois du ballon rond.

Le stade Caroline Faye accueillent, depuis sa réhabilitation, tous les matches des clubs du département de Mbour et même celui de Thiès évoluant dans les championnats professionnels (Ligue 1 et Ligue 2) et amateurs (National 1 et National 2). Et les équipes se plaignent de la mauvaise qualité de la pelouse du stade. ‘’Le terrain s'est détérioré. C'est dommage. Je ne parle pas pour le Stade de Mbour. Mais c'est dommage pour le département.

Parce que, vu le nombre d'équipes qu'on a ici, l'idéal c'est d'avoir un bon terrain où on peut travailler, pratiquer du bon football’’, explique le coach du Stade de Mbour Youssoupha Dabo. La canicule de ces derniers jours, à Mbour, a beaucoup favorisé l'état de dureté du terrain. Ce que déplore le coach des Stadistes : ''Ce terrain, à chaque fois que nos joueurs vont au duel, j'ai peur qu'il y ait de la casse. C'est un terrain très difficile. Il est rude et n'est jamais au repos.’’ C’est les mêmes plaintes pour son homologue André José Balacoune.

Le coach de Mbour Petite Côte estime que pour jouer au football, il faut une pelouse en bon état. ‘’Qui dit football, parle d'abord de l'état du terrain. Pour une bonne qualité de jeu, il faut un bon terrain. Tout le monde a constaté l'état de dégradation du terrain’’, affirme coach Balacoune. Ils invitent ainsi les gérants de l’infrastructure à porter une attention particulière au gazon. ‘’Tout le monde a constaté l'état de dégradation de la pelouse. C'est désolant ! Avec toutes les équipes que Mbour regorge, nous ne pouvions pas avoir un bon terrain. On ne peut pas produire un jeu de qualité’’, fustige André José. ‘’C'est à se demander s'il y a un jardinier qui s'occupe du terrain’’, s’interroge un féru de football, qui ne cache pas sa peine en voyant les difficultés rencontrées par les joueurs sur la pelouse presque ‘’impraticable’’ de Caroline Faye, à chaque journée de championnat.

FALLOU SYLLA, MAIRE DE MBOUR

‘’Le stade doit être fermé pour une réfection’’

‘’Le terrain est surexploité. On y organise des évènements religieux, culturels, sportifs, sociaux... J'ai signé un partenariat avec une délégation espagnole pour que la pelouse soit réfectionnée. Pour cela, il faut nécessairement fermer le stade, le temps que les travaux se fassent. J'avais fait la proposition pour que la rénovation puisse se faire. Mais personne n'est d'accord. Il faut qu'ils sachent que le stade doit être fermé pour les travaux nécessaires.’’

KHADY NDOYE (MBOUR)

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