La Fédération sénégalaise de tennis et l’Olympique club de Dakar veulent, à travers le premier Tournoi international de l’Afrique de l’Ouest, augmenter le volume de compétitions des jeunes et rehausser le niveau d’implication des filles.     

Le tennis sénégalais ne respire pas la grande forme. C’est la raison pour laquelle les membres de la Fédération sénégalaise de tennis (Fst) ont profité, ce mercredi, de la conférence de presse préparatoire au premier tournoi international juniors de Dakar, pour étaler leurs difficultés. Selon le président de ladite fédération, Issa Mboup, le principal obstacle de leur sport, c’est la promotion de la pratique de la discipline chez les filles. ‘’Aujourd’hui, on a des difficultés à promouvoir la gent féminine. Non seulement elles ne jouent pas assez, mais elles ne s’impliquent pas dans le fonctionnement. Elles ne sont présentes ni dans le comité directeur ni dans la fédération’’. M. Mboup a fait savoir qu’une formation destinée aux filles a été dispensée au stade Léopold Sédar Senghor. ‘’Mais on constate qu’elles abandonnent le tennis en grandissant au profit des études, de la vie professionnelle ou du ménage’’, regrette-t-il.

Mais leur faible niveau d’implication ne décourage pas pour autant Issa Mboup et ses collaborateurs. Ils comptent y remédier. Le  premier acte sera d’engager des filles dans le tournoi international  (20 au 27 octobre) dédié aux jeunes âgés entre 13 et 17 ans dont l’objectif principal est d’augmenter le niveau de leurs joueurs dans la petite catégorie.

‘’Notre zone a été très pauvre en matière de tournoi. C’est pourquoi l’objectif majeur, c’est d’augmenter le nombre de compétitions et de donner à nos joueurs la possibilité d’avoir beaucoup de matches dans les jambes. Nous essayerons de faire en sorte que les tournois continuent dans la zone de l’Afrique de l’Ouest. Nous comptons également organiser deux ou trois éditions dans les prochaines années’’, informe-t-il.

Selon le responsable technique du comité d’organisation du tournoi, Miloud Doumbia, l’Open de Dakar leur permet de donner la chance aux jeunes qui, pour la première fois certainement, jouent, certes, dans leurs pays, mais n’ont pas la chance de se frotter à d’autres talents mondiaux. ‘’C’est une occasion donnée aux petits joueurs  parce qu’il y a des athlètes de divers horizons. Il y a une bonne fourchette qui vient de l’Afrique et d’autres de l’Europe’’, indique-t-il.

Issa Mboup a par ailleurs souligné que le Sénégal  a fait des progrès au niveau international, ces dernières années. Selon lui, ces avancées ont poussé les dirigeants du tennis francophone à ériger une académie de la Francophonie à Dakar. ‘’La décision a été prise à l’occasion du tournoi de Roland Garros 2018. Ce centre de formation sport-études sera construit à Diamniadio. Il comportera plusieurs cours répondant aux normes de la Fit’’, informe le président de la Fédération  sénégalaise de tennis.   

OUMAR BAYO BA