Publié le 15 Sep 2013 - 13:02
THIERNO BOCOUM, DÉPUTÉ REWMI

''On n'utilise pas le pouvoir pour détruire...''

 

 

Député et membre du Secrétariat de  Rewmi, Thierno Bocoum ne mâche pas ses mots lorsqu'il faut expliquer les raisons qui ont poussé son parti à quitter la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). Il pointe plusieurs raisons à la fois politiques, économiques et sociales et met en garde contre des menaces proférées contre son leader, Idrissa Seck. 

 

''Nous nous sommes engagés dans une coalition mais nous préférons aujourd'hui nous retirer, car tout ce pour quoi nous nous sommes engagés est là'', s'est désolé Thierno Bocoum. ''A partir du moment où notre présence ne se justifie plus en termes concrets, pour un mieux-être des Sénégalais, notre présence au sein de la Coalition Benno devient superflue'', explique-t-il.

 

Pour Thierno Bocoum, le choix de Rewmi est assumé. Et l'argument des menaces ne saurait prospérer. ''J'ai entendu des gens dire qu'on va détruire Idrissa Seck. Ils se trompent d'époque et de méthode. Le pouvoir, on ne l'utilise pas comme une arme, car cela peut vous être retourné dans le futur. Le pouvoir, c'est une opportunité pour ceux à qui le peuple le délègue de travailler dans le sens d'améliorer les conditions de vie des populations''.

 

Tout en critiquant que  l'Alliance pour la République  (APR) fasse cavalier seul, dans les procédures de prise de décision, comme ce fut le cas lors de la mise en place du Conseil économique et social (CES). Thierno Bocoum a regretté que le Président Macky Sall se soit comporté en solitaire. Pour lui, la concertation n'a jamais existé. Ce, ''dès les premiers jours, de l'alternance''. On a avancé des prétextes pour dire que les caisses de l’État étaient vides. Mais force est de reconnaître que les problèmes ne sont pas réglés''. En partie du fait d'un programme jugé ''démagogique'' de l'APR et d'une ''absence de vision''.  ''Ils veulent récolter sans semer. Ils sont en train de pomper les paysans, les étudiants alors que des entreprises continuent à fermer. Les Sénégalais sont très déçus de ce qui se passe'', juge-t-il. 

 

 

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