Publié le 30 Nov 2014 - 22:09
VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DE LA GOUVERNANCE LOCALE

Les problèmes des élus locaux passés au peigne fin

 

Le passage hier du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire à l’Assemblée nationale a été l’occasion pour les députés d’interpeller Me Omar Youm sur les nombreux problèmes auxquels les élus locaux font face.

 

Le budget du ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire a été adopté à l’unanimité par les députés. Il a été arrêté à la somme de 59 7065 647 060 F CFA contre 50 733 806 840 F CFA en 2014 soit une hausse de 11%. Auparavant, le ministre a répondu aux interpellations des députés dont certaines avaient trait aux fonds de dotation et des fonds d’équipement. Le député du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY), Cheikh Seck s’est interrogé sur  les critères de répartition desdits fonds.

‘’Je ne peux pas comprendre que l’on attribue le même montant à deux communes qui n’ont pas les mêmes problèmes’’, dit le parlementaire socialiste. Une situation ‘’floue’’ que le  ministre  promet de corriger. ‘Nous en sommes conscients. Et nous allons changer cela pour avoir des critères sincères et plus justes’’, dit Me Youm.

S’agissant des indemnités des élus locaux (Ils perçoivent 300 000 FCFA), plusieurs députés ont déploré la différence de traitement qui existe entre les maires de communes situés en zone rurale et ceux des communes des zones urbaines qui ont connu une baisse. Sur ce point, le ministre s’est voulu clair. Selon Omar Youm, les indemnités des élus obéissent à des critères de responsabilité et de statut. A ce titre, il trouve ‘’plus juste’’ et ‘’plus équilibré’’ que les élus des zones rurales perçoivent plus que leurs collègues compte tenu de leurs charges.

Les députés se sont aussi préoccupés du sort des Assistants communautaires (ASCOM) laissés en rade au niveau de certaines collectivités locales. Sur ce sujet, le ministre a dénoncé le comportement de certains élus qui ont des ‘’agendas cachés’’. ‘’Il y a des élus qui avaient pris des engagements vis-à-vis de leurs militants pendant la campagne électorale. Aujourd’hui, ce sont ces militants qu’ils veulent recruter’’, accuse le ministre. Or, poursuit-il, ‘’la logique recommande que l’on reprenne ceux qui ont déjà une expérience. Malheureusement, l’Etat ne peut pas forcer la main aux élus’’, se désole-t-il.

Pour sa part, le président du groupe parlementaire ‘’Libéraux et démocrates’’, Modou Diagne Fada a exposé les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les présidents de conseils départementaux. ‘’Nous n’avons ni locaux, ni tables, encore moins chaises’’, dénonce le président du conseil départemental de Darou Mouhty. Une préoccupation qui, selon le ministre, sera prise en charge dans le prochain budget.

ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION

Le code retourne à l’Assemblée nationale

Le nouveau code général des collectivités locales sera soumis prochainement aux députés pour examen. L’annonce a été faite, hier, par le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire. Selon Me Oumar Youm, il s’agira de discuter des questions liées au financement, à la fiscalité, au partenariat public-privé.  Rappelons que le nouveau code consacre l’acte 3 de la décentralisation, objet d’une grande  controverse.

D.GBAYA

 

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