Publié le 24 Nov 2012 - 08:45
OUSMANE NGOM

« Il n’est pas question de les laisser amener le Pds à la guillotine »

 

Si les autorités ont décidé de réactiver la Cour de répression de l’enrichissement illicite, c’est, pour Ousmane Ngom, parce que Macky Sall veut amener le Parti démocratique sénégalais (Pds) à la guillotine.

 

 

« Nous avons décidé de faire face. Comme nous l’avons dit depuis le départ, il n’est pas question de laisser nos adversaires politiques, amener notre parti à la guillotine. Le combat politique doit se mener sur le terrain et pas par une instrumentalisation des appareils judiciaires », accuse l’ancien ministre de l’Intérieur. Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur et porte-parole de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, est formel : « la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’est pas une juridiction ».

 

« C’est une juridiction d’exception qui viole toutes les règles de droits. On ne le dira jamais assez. On ne peut pas comprendre qu’une juridiction, dans un pays comme le Sénégal, puisse renverser la charte de la preuve, puisse ne pas avoir une possibilité de recours. C’est-à-dire un double degré de juridiction », dénonce Ousmane Ngom, avocat de formation.

 

Selon lui, il n’y a que les personnes qui sont restés fidèles à Abdoulaye Wade qui sont interrogés. « Nous savons qu’il y a des personnes qui sont, aujourd’hui, avec Macky Sall qui, non seulement peuvent être soupçonnés de détenir des biens, mais le manifestent. Elles ne sont pas inquiétées, elles ne sont pas auditionnées. Cela démontre que ces auditions sont orientées uniquement vers les collaborateurs d’Abdoulaye Wade », dénonce-t-il.

 

Mais, avertit-il, « nous avons un plan d’action que nous mettrons en œuvre au cours des auditions pour faire face à ce combat politique. Nous ne sommes pas contre les audits, mais ce qui se passe n’a rien à voir avec les résultats des audits. On doit appeler et interroger toutes les personnes susceptibles d’être soupçonnés d’enrichissement illicite. Cela n’est pas le cas. C’est de la discrimination. C’est pourquoi, nous sommes farouchement opposés à ces auditions sélectives. Nous souhaitons que cela cesse immédiatement ».

 

NETTALI

 

 

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