Publié le 24 May 2013 - 20:42

Signal inquiétant !

Dans la «vision» du président de la République, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) devrait incarner transparence, sobriété et utilité publique, notamment en direction des pouvoirs publics pour lesquels il doit représenter une véritable force de propositions alternatives, aux côtés d'autres acteurs publics et privés de la vie économique et sociale.

 

Mais dès sa première séance consacrée à l'adoption de son règlement intérieur, le Cese semble montrer une détermination critique à s'installer dans un giron de non transparence et d'opacité aux antipodes des principes élémentaires de bonne gouvernance et du bon sens. Celui où sa présidente, toute-puissante, sera l'unique ordonnateur d'un budget pour lequel elle et ses très proches collaborateurs pourront s'enfermer entre quatre murs pour définir, à l'abri, ce qui est bien ou mal pour la collectivité nationale. Ça sent le roussi, dans cette institution où la quasi-totalité des conseillers, tous nommés, rejette toute espèce de déclaration de patrimoine alors que la transparence a été érigée en cheval de bataille de la gouvernance Sall ! Ça sent l'affairisme et les petites combines à partir du moment où le Code des marchés publics est jugée radicalement indésirable entre les couloirs de l'institution !

 

Sans préjuger de la moralité des uns et des autres, on se pose des questions sur cette volonté manifeste des «nommés» de la République de s'affranchir de tout contrôle extérieur, objectif, de leurs actes de gestion. Ça n'est pas rassurant, pour dire le moins, mais comme l'Assemblée nationale, à l'autre bout du carrefour de la Place Soweto, est également dans cette dynamique d'opacité... Encore un sujet de réflexion pour les «experts» éminents de la bonne gouvernance dans les affaires publiques.

 

Momar DIENG

 

 

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