Publié le 19 Apr 2014 - 02:13
ELECTIONS LOCALES DU 29 JUIN

Ci Laa Bokk dénonce le reniement de Macky Sall 

 

Le mouvement «Ci Laa Bokk» a condamné hier le vote par l'Assemblée nationale de la loi électorale qui interdit la participation des listes indépendantes aux élections locales. Pour Me Mame Adama Guèye et ses camarades, c'est une violation des engagements internationaux du Sénégal à laquelle Macky Sall n'est pas étranger.
 
 
Dans l’optique des élections locales prévues le 29 juin 2014, le mouvement citoyen «Ci Laa Bokk» (NDLR : J'en fais partie) va soutenir la participation des mouvements et candidats indépendants à ces élections.
 
En effet, pour Me Mame Adama Guèye, ancien candidat à la présidentielle de 2007 et membre fondateur de cette «initiative citoyenne», il y a une injustice dans la loi électorale qui bannit les indépendants aux élections locales.
 
«Nous avons eu (pourtant) l’accord formel du président de la République pour une modification consensuelle concernant cette loi qui interdit aux mouvements citoyens de participer aux élections locales. A notre grande surprise, l’Assemblée nationale a voté par la suite un nouveau code en occultant cette question.
 
Nous condamnons fortement cette forfaiture qui s’est passée à l’Assemblée nationale», soutient l'avocat d'affaire. A l’en croire, «les députés qui ont voté cette loi ont (…) violé la loi» et «violé les engagements internationaux» du Sénégal. De fait, l’Assemblée nationale a manqué «une occasion historique» de hisser le code électoral au niveau des ambitions démocratiques dont se targue notre pays, s'est insurgé Me Guèye.
 
«Les partis politiques au Sénégal manquent d’éthique», a-t-il lâché, tout en n'écartant pas la possibilité pour la plate-forme Ci laa bokk de saisir la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples afin de contraindre le Sénégal à accepter les candidatures indépendantes.
 
«Manque d'éthique des partis politiques»
 
Dans leurs interventions, Abdoul Lô et Fadel Barro jugent absurde une situation inacceptable à leurs yeux alors qu'ils estiment les personnalités indépendantes en général plus proches des populations et des localités que les partis politiques. «Au Ghana, les partis politiques n’ont pas le droit de participer aux élections locales qui sont ouvertes aux mouvements citoyens», a indiqué Abdou Lô.
 
«Notre mission n’est pas d’empêcher aux partis politiques de se présenter, mais de permettre aux indépendants de prendre part aux élections locales», a indiqué le DG du cabinet Primum Africa remerciant au passage les partis politiques comme celui des «Verts» du soutien apporté à leur lutte. 
 
Cependant, malgré l’interdiction de la loi sur la participation des indépendants aux élections locales, les membres de « CI LAA BOKK », à les en croire, soutiendront toutes les initiatives indépendantes pour la participation aux élections locales. Ils dénoncent aussi, la « manigance » des partis politiques qui ont manifestés la proposition de l’utilisation de leurs récépissés par les listes indépendantes, qu’ils dénoncent fermement.
 
Samba DIAMANKA
 
 

 

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