Un ''Mondial’’ africain par les Africains sur Canalplus
La chaîne de télé Canalplus compte mettre les Africains au cœur de son dispositif de couverture de la Coupe du monde au Brésil, avec des consultants du continent qui seront chargés d’apporter leur expertise footballistique sur la compétition et sur les équipes africaines.
Du foot ! Toujours du foot ! Voila le menu qui attend les passionnés du ballon rond sur les antennes de Canal+ lors de la Coupe du monde brésilienne (12 juin-13 juillet 2014). Ainsi avec la diffusion de 64 matchs, soit 100 heures de direct, la chaîne française, à travers Canal+, Canal+ Foot, compte faire vivre au plus près la compétition aux téléspectateurs africains, selon Sébastien Punterello, directeur général de Canalplus Sénégal. Réunis samedi, à Dakar, autour du président du Conseil d’administration de la chaîne cryptée, Ibrahima Diagna Ndiaye, les responsables de Canal+ ont présenté un plateau d’experts pour la couverture de cet événement mondial ''pimenté à la sauce africaine’’.
''Nous avons porté notre choix sur 7 spécialistes dont la plupart sont d’anciens footballeurs internationaux africains (Patrick Mboma, Habib Bèye...), qui ont une réelle expertise du football du continent. Autour du duo Philippe Doucet et Aboubacry Ba, ils seront chargés d’animer les focus dédiés aux 5 participants africains et au Brésil, au plus près de leur actualité'', déclare le directeur des programmes Pierre Chaudesaygues.
En avant-goût de la compétition, il y a ''En route pour le Brésil'', un magazine de reportages, débats et interviews sur les 32 équipes qualifiées. ''Jour de Coupe du Monde 2014’’, ‘’Canal Brasil Club’’ s'ajouteront au programme dès le coup d’envoi de la compétition. Pour ''digérer tout cela, une comédie 'Le prof de football’ de l’humoriste Digbeu va expliquer avec humour et décalage les termes du football''. Un dispositif de rediffusion est prévu dans sur la chaîne Canal + Foot.
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Le piratage, c’est du vol En marge de la réunion, le Directeur général Sébastien Punterello a fustigé grandement le piratage des chaînes qui nuit gravement à l’essor de cette activité qui génère une centaine d’emplois au Sénégal. ‘’Nous avons des impératifs d’investissement pour acquérir les droits de retransmission des grandes compétitions internationales qui sont de plus en plus chers. Donc, il n’est pas acceptable que des individus diffusent et font du commerce sur des images qui ne sont leur propriété ; ce qui s’apparente à du vol’’, déclare-t-il. Ainsi, les réseaux clandestins qui pilulent dans les quartiers de Dakar sont en violation des contrats de diffusion appartenant exclusivement à des chaînes qui ont acquis les droits. En outre, pour lui, il s’agit de défendre les intérêts de toute une industrie formelle qui a besoin de croissance pour son développement ; ce que des ‘’concurrents illégaux’’ menacent de faire effondrer ou de nuire gravement à l’offre que propose Canalplus à ses abonnées, déplore-t-il. Pour cela, il en appelle à l’État qui doit protéger cette activité qui est un pan entier de l’industrie audiovisuelle au Sénégal et qui finance le sport, puisque, sans télévision, on assiste à la mort à petit feu du sport, affirme t-il. ‘’Ainsi des images de Bein Sports (chaîne de sport qatari) sont piratés et diffusés sur des réseaux clandestins. Ce qui est en parfaite violation de la propriété intellectuelle que détient Canalplus sur ces droits’’, ajoute-t-il |
Par Mamadou Makhfouse NGOM
