Publié le 15 Jan 2015 - 12:00
PROCES KARIM WADE, MARCHE REPUBLICAINE DE PARIS…

Les libéraux, bleus de colère contre Macky Sall

 

Afin de protester ‘’contre les dérives du régime dont leur parti et leur frère Karim Wade sont victimes’’, les libéraux entendent durcir le combat contre Macky Sall. En réunion de comité directeur hier, le PDS appelle à un grand rassemblement contre le régime, la semaine prochaine.

 

Le procès de Karim Wade s’est invité à la permanence du Parti démocratique sénégalais. Pour protester contre les incidents qui ont émaillé l’audience d’hier, des jeunes libéraux ont barré la VDN et brûlé des pneus. Cette action a provoqué la réaction des forces de l’ordre  qui les ont repoussés à coup de grenades lacrymogènes. Cet affrontement a occasionné des dégâts dans la grande façade bleue avec des carreaux brisés à l’étage. Réagissant à cette ‘’agression’’, le comité directeur qui s’est réuni hier, entend durcir le ton contre les ‘’abus ‘’ du régime de Macky Sall. 

Pour Oumar Sarr,  coordinateur du parti, cet acte vient prouver les ‘’dérives dictatoriales’’ du régime de Macky Sall qui, non seulement s’acharne sur leur frère Karim Wade, mais ‘’agresse’’ leur permanence. Pour engager la riposte, il appelle à un vaste rassemblement, pour dénoncer, dit-il, ‘’cette série d’attaques contre les libéraux et le fils de Maître Wade’’. ’’Nous allons déposer une demande de marche de protestation, pour condamner ces actes de violence.  Cette demande va respecter les modalités fixées par la loi et le nombre de jours francs. Elle aura lieu mardi ou mercredi prochain ’’, renseigne Oumar Sarr. 

En outre, dans sa stratégie d’intensification de la lutte contre ‘’cette parodie de procès’’, le  comité directeur du PDS s’engage à boycotter les audiences du  tribunal.  ‘’Nous allons boycotter le procès jusqu’à lundi conformément à la décision des avocats de Karim Wade. Ceci en guise de solidarité par rapport à notre ‘’frère’’ qui a été sauvagement battu, parce qu’il s’était insurgé contre l’expulsion de Maître Amadou Sall par le président du tribunal.

Par ailleurs, lorsqu’il a refusé de revenir à la Cour, les gardes pénitentiaires l’ont enchaîné comme un détenu de droit commun et l’ont ramené  de force dans le tribunal avant de le violenter. Il a été même obligé d’aller voir un médecin’’, a ajouté le maire de Dagana. Poursuivant son réquisitoire contre le régime, le coordonnateur du parti démocratique sénégalais souligne que ‘’cette violence d’État est inacceptable et témoigne du désarroi du régime en place qui, ne trouvant aucune preuve de la culpabilité de Karim Wade, se défoule sur sa personne’’.

Et face à ce qu’ils considèrent comme des atteintes graves à la dignité de l’ancien ministre d’État, Oumar Sarr et ses camarades envisagent de saisir les organismes de droits de l’Homme. ‘’Nous avons de vraies craintes sur son état de santé, nous attendons l’expertise des médecins demain pour voir l’évolution de ses blessures’’, a  déclaré le responsable libéral. Ce dernier entend aussi  apporter son soutien à la contre-marche prévue la semaine prochaine pour dénoncer les actions de Charlie Hebdo. ‘’ Nous appelons tous nos militants à manifester, pour le respect des religions. Ainsi, nous  fustigeons avec vigueur  la présence du Président Macky Sall,  lors  de cette marche qui célébrait les caricaturistes du prophète (PSL)’’, a conclu Oumar Sarr.

Les Libéraux vont déposer une plainte contre l’État

Dans sa stratégie de lutte contre le régime de Macky Sall, le comité directeur compte aller jusqu’au bout. Ainsi, le comité se réserve le droit de porter plainte contre X et contre l’État  pour agression contre leur siège.  Pour cela, il fera  appel à un huissier pour constater les dégâts causés par des grenades lacrymogènes qui ont détruit des fenêtres de  bureaux.

Et le  maire de Dagana d’ajouter que cette  attaque était délibérée. Il y avait beaucoup de militants qui attendaient la réunion du comité directeur, ce qui a occasionné une série de blessés légers; l’un d’entre eux a même dû être évacué à l’hôpital, pour une blessure au genou, dit-il.

Mamadou Makhfouse Ngom

 

Section: 
MAGISTRATURE ET POLITIQUE : L’UMS fixe les lignes rouges
“ADOU KALPÉ”, “ILLÉGAL”, “SAUPOUDRAGE” : L’APR déchire le plan “Jubbanti Koom”
LE PLAN DE REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL (PRES) / Une nouvelle feuille de route pour le Sénégal, selon le Moncap
OUSMANE SONKO EN TURQUIE : Une visite stratégique pour renforcer les relations sénégalo-turques
RENÉGOCIATIONS DES CONTRATS ET RÉVISIONS DES CODES DANS LE SECTEUR EXTRACTIF : Ousmane Sonko dévoile les premiers constats du comité
CONCLUSIONS DU DIALOGUE NATIONAL : Les partis de l’opposition dénoncent des manquements
CRISE POLITIQUE AU MALI : Moussa Mara dans la tourmente, Soumaïla en mémoire
REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE : Le pari de l’endogénéisation
CRISE POLITIQUE : L’APR hausse le ton
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE : Ouattara se lance pour un 4e mandat, Soro dénonce
POUR DES RELATIONS HUILÉES ENTRE LE SÉNÉGAL ET LA MAURITANIE : Les sections Isems pérennisent des stratégies de collaboration
APR APRÈS LE POUVOIR : Le temps du renouveau 
RÉORGANISATION DE L’APR : Macky Sall rajeunit la direction du parti
TRAQUE CONTRE LA PRESSE - SOCIETE CIVILE : Les dérives verbales de Waly Diouf Bodiang
SORTIE DU LEADER DU SÉNÉGAL BI ÑU BOKK : Barth sans gants
PETITE ENFANCE ET CASE DES TOUT-PETITS : Des conseillères familiales renforcées en éveil et stimulation précoces
SÉNÉGAL : Quand l’homme d’État fait de la politique et le politique oublie l’État
SITUATION NATIONALE : L’alerte du FDR
RESTITUTION DES EMPRISES MILITAIRES : La fin d’une époque
TANDEM DIOMAYE- SONKO : L’analyse de Thierno Alassane Sall