L'entraîneur du Paris-SG est conscient de l'extrême difficulté qui attend son équipe à Barcelone, ce mardi, après la défaite du match aller (1-3). Mais il veut que son équipe montre qu'elle vaut mieux que cela.

Les jours qui ont suivi la défaite lors du match aller vous ont-ils permis de trouver progressivement des arguments en faveur d’un éventuel exploit?

Je suis un garçon assez réaliste... Oui on y croit mais on y croit comme vous. On sait très bien que la tâche est extrêmement difficile. On n’a pas eu tellement de temps pour préparer ce match et je le regrette... On n’a rien à perdre. Je suis vraiment convaincu qu’on aura la possibilité de marquer des buts. Le problème, c’est que ne pas prendre de but à Barcelone, c’est quasiment impossible. C’est cela qui me rend réaliste. On le dit avant chaque match mais, à la sortie, tu en prends parce qu’ils ont des joueurs offensifs incroyables. J’espère qu’on montrera qu’on vaut mieux que ce qu’on a montré à l’aller mais je ne vais pas balancer qu’on va venir ici pour gagner 2-0 ou 3-0.  On va se préparer pour faire un grand match. Ce serait déjà pour nous, pour moi, pour le club, la meilleure manière de montrer qu’on a su rebondir après ce match aller où on a été dominés. En foot, quand un match démarre, on est à armes égales. Mais, ici, tu ne peux pas partir la fleur au fusil, sinon tu peux le regretter.

Quelle sera la stratégie à adopter?

On va avoir en face une équipe qui veut le ballon. J’ai entendu que Valence avait peut être donné l’exemple, samedi. Oui elle l’a montré... Mais il ne faudrait pas oublier que Barcelone avait joué trois jours avant. Faire ce qu’a fait Valence, aller les chercher très haut, c’est peut-être ce qu’il faudrait faire. Mais, pour cela, il faut être physiquement au top. Or, les deux équipes ne seront pas au top. Le PSG comme le Barça jouent tous les trois jours depuis deux ou trois mois. Je ne pense pas que mon équipe peut avoir cette capacité pendant plus de soixante ou soixante-dix minutes.

Votre équipe sera-t-elle animée d’un sentiment de vengeance après la défaite du Parc des Princes ?

Vengeance, non, je n’aime pas trop ce mot-là. C’est un match de foot. Après, si je fais une analyse de toutes les rencontres disputées contre eux, on peut quand même s’apercevoir que le Barça a toujours eu le monopole du ballon. Donc, leur domination du match aller n’était pas une surprise. Mais si on a les mêmes situations offensives et de contre demain (mardi) que mercredi dernier, j’espère qu’on sera plus efficaces dans ce domaine. C’est là qu’on peut éventuellement réussir notre match.

Dans quel état de forme Zlatan Ibrahimovic revient-il dans l’équipe ?

J’ai entendu qu’il allait partir trois jours en Suède... Non, il a eu un jour de repos et il a préféré s’entraîner... Il s’est entraîné tous les jours et il est en très grande forme. Je retrouve le joueur qu’on avait l’an dernier, avec des appuis très vifs. C’est de bon augure pour les matches qui restent à jouer.

Avez-vous eu besoin de parler avec David Luiz après son match difficile à l’aller ?

Il est conscient du match qu’il a fait. N’oublions pas qu’il n’était pas apte à jouer. On n’avait pas prévu qu’il jouerait soixante-dix minutes. On l’avait pris pour préparer le match en se disant que si on n’avait pas besoin de lui, on serait contents. On était conscients que ce serait juste et il n’est pas entré dans les meilleures dispositions, il le sait. Cela s’est vu et il le sait aussi. Mais je n’ai pas besoin de beaucoup lui parler, c’est un grand professionnel.»

(lequipe.fr)