Publié le 5 Feb 2019 - 14:52
CARAVANE DE SONKO-PRESIDENT

Le calvaire des journalistes

 

Des journalistes courroucés, un staff désorganisé, un programme constamment modifié... Sur la caravane de Sonko-Président, c'est un calvaire qui n’en finit pas.

 

Infernal ! Au Pastef, on a comme l'impression que tout est improvisation. Chacun est intermédiaire de la presse. Chacun est chargé de l'itinéraire... Au finish, tout le monde se perd.

Assis à même le trottoir, sur la voie de dégagement nord, en face du cimetière Saint-Lazare de Béthanie, les journalistes, l'air hagard, attendent avec impatience la délivrance. Convoqués à 8 h pour le départ vers Kaolack où la coalition Sonko-Président doit tenir une caravane, ils ne voient toujours pas le bus devant les transporter. Sur place, les versions avancées par la cellule de communication se multiplient. Plongeant les reporters dans l'expectative totale. "Du grand n'importe quoi", s’offusquent certains, désemparés.

Il est vrai que le transport des journalistes n'est pas une obligation pour les candidats. Tout comme la couverture d'une manifestation politique n'est pas une exigence pour les organes de presse. Malgré le devoir d'informer. A l'impossible nul n'étant tenu.

Conscients de cette double vérité, organes et candidats ont mis en place des plans de collaboration définis à l'avance. Comme c'est le cas à chaque campagne présidentielle. Pour ce qui est du candidat Sonko, son staff de Com s'est engagé non seulement à mettre à la disposition de la presse les moyens logistiques pour leur transport, mais aussi leur hébergement. C'est-à-dire le minimum garanti par tous les candidats. Et c'est en fonction de ces engagements que les organes planifient leur budget. Mais force est de constater qu'aucun de ces engagements n'est jusque-là respecté. En tout cas pas au moment où l'on inscrit ces lignes sous presse. Dans la caravane d'Ousmane Sonko, la galère est la chose la mieux partagée. Les journalistes ne cessent de s'interroger sur ce que sera leur quotidien pendant ces 20 jours de campagne.

11 h sur la Vdn, l'espoir renait. Un bus est annoncé. Il est là. "Enfin", se réjouit-on. Mais, très vite, on déchante. Le "bus", s'il en est un, est arrivé, mais il est trop petit pour contenir la vingtaine de reporters. La voiture affrétée peut à peine prendre 12 reporters. On les emmène du siège d’Atépa vers celui de Pastef, en face de la permanence Oumar Lamine Badji du Parti démocratique sénégalais. Pendant ce temps, les autres sont priés d'attendre une autre voiture. Les minutes s'égrènent, toujours le même mépris, le même calvaire. Du côté du Qg d’Atépa, rien ne semble bouger. Puis, Ousmane Sonko, que certains membres du staff avaient déjà annoncé à Kaolack, fait son apparition. Mais après un bref passage, il se retire. Et le calvaire continue pour les reporters courroucés.

La vérité sur la polémique du "meeting annulé’’

Hier, devant le cafouillage décrit ci-dessus, certains organes ont annoncé l'annulation du meeting prévu à Kaolack. Une information qui n'a pas du tout été appréciée par les responsables de Pastef. Selon qui le meeting n'a jamais été annulé. Soit !

En fait, tout est parti d'une confidence d'un membre de la cellule de communication faite devant tous les journalistes. S'excusant des impairs dans l'organisation, il dit : "Comme on a connu beaucoup de retard, on a finalement décidé de surseoir à l'étape de Kaolack. Nous irons directement à Kaffrine. Le reste va attendre. Toutefois, ceci est provisoire. S'il y a un changement, je vous préviens. Je vous informe juste pour que vous ne soyez pas stressés."

Déjà trop stressés, certains reporters, tenus par les relations directes qu'ils avaient à faire, ont traité cette information. Étant donné que la rectification promise n'est jamais arrivée. Or, du côté de Kaolack, le meeting à bien eu lieu. 

Mor Amar

 

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