Publié le 26 Nov 2021 - 07:32
RETOUR POSTE PREMIER MINISTRE

Dr Babacar Diop et Thierno Bocoum descendent le président Sall

 
‘’Le 4 mai 2019, j'ai été arrêté avec Guy Marius Sagna, Abdourahmane Sow et Ousmane Ndiaye devant l'Assemblée nationale, pour avoir manifesté contre la suppression du poste de Premier ministre. Trente mois après, Macky Sall décide de restaurer le poste pour encore des calculs politiciens. Il est temps que Macky Sall comprenne que notre Constitution n'est pas un cahier de brouillon.  Respect au peuple !’’.
 
Tel est le message posté hier par le leader de FDS/Les guelwaars, Dr Babacar Diop, en réaction à l’annonce du président de la République, en Conseil des ministres mercredi dernier, de rétablir le poste de Premier ministre.
 
Il n’est pas le seul opposant que cette attitude choque. ‘’La décision de suppression du poste de Premier ministre prise par le président Macky Sall avait été décriée par nombre d’observateurs. Il était évident que le ‘Fast-track’ annoncé pour justifier une telle mesure, allait aboutir au ‘slow-down’ et qu’il était impossible d’enlever une roue à une calèche et croire qu’elle allait rouler plus vite’’, a écrit le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum. 
 
‘’Dans deux contributions successives, l’une intitulée «Suppression du poste de  Premier ministre : les conséquences du point de vue législatif et réglementaire» (12 avril 2019) et l’autre, «Failles et pièges du projet de suppression du poste de Premier ministre» (24 avril 2019), nous avions suffisamment averti et alerté sur une mesure qui risquait ‘’de laisser place à une centralisation excessive et étouffante du pouvoir’’. Il s’y ajoute notre opposition farouche à la suppression du jeu de pouvoir entre l’Exécutif et le Législatif impliquant la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale et le pouvoir de dissolution de celle-ci, dévolu au président de la République’’, rappelle M. Bocoum dans sa note.
 
Dans la même perspective, il a rappelé qu’à l’époque, cette suppression avait été ardemment défendue en mettant en avant un certain équilibre des pouvoirs. Malheureusement, ‘’aujourd’hui, c’est le même gouvernement (…) qui parle «d’une nécessaire requalification des rapports entre l’Exécutif et le Législatif, notamment la réintroduction de la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale et le pouvoir de dissolution de celle-ci dévolu au président de la République». La Constitution n’est pas un jouet. Elle doit être épargnée des calculs politiciens. Rien de républicain ne justifiait la suppression du poste de Premier ministre. Sa réapparition, deux années après sa disparition, ne nous permettra malheureusement pas d’évaluer l’étendue des dégâts du slow-down qu’il a provoqué dans la vie précaire de nos compatriotes’’, se désole-t-il.
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