Publié le 25 Feb 2025 - 22:08
SAINT-LOUIS : GRÈVES RÉPÉTITIVES DU SAES

Les étudiants de l’UGB craignent pour le respect du quantum horaire

 

Le mot d’ordre de grève du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) a été bien suivi à l'université Gaston Berger (UGB). Les enseignants ont déserté les amphis pour exiger du gouvernement l’application des accords paraphés avec l’ancien régime. Un énième plan d’action  du Saes qui risque d’impacter sérieusement sur le respect du quantum horaire des étudiants, voire sur leur avenir.

 

La grève de 48 heures décrétée par le Syndicat de l’enseignement du supérieur (Saes) constitue une menace directe pour le quantum horaire des étudiants de l'université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Une situation qui risque d'accentuer les perturbations académiques et d'affecter la qualité de la formation des étudiants. Déjà l'UGB, comme les autres universités publiques du Sénégal, est souvent confrontée à des perturbations du calendrier universitaire, en raison des mouvements sociaux des étudiants et du personnel administratif, technique et des services. Avec le déroulement des plans d’action du Saes, les grèves répétitives viennent nuire davantage au respect du quantum horaire nécessaire pour assurer un enseignement de qualité.

D’ailleurs le mouvement d’humeur déroulé depuis hier par le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) n'a pas manqué de susciter de vives réactions parmi les étudiants de l'université Gaston Berger.

Trouvé sous un arbre derrière le grand amphi de l’UBG2, M. Diallo, étudiant en L2 droit, exprime toute son inquiétude face aux perturbations qu’ils sont en train de subir. ‘’Chaque année, nous sommes confrontés à des grèves qui ralentissent notre progression. Cette nouvelle interruption de cours va encore désorganiser notre planification d'apprentissage et risque de prolonger l'année universitaire. Nous sommes fatigués de ces retards répétitifs qui finissent par impacter notre avenir’’.

Les étudiants invitent à des négociations urgentes et sincères

‘’Les grèves répétées poussent certains étudiants à arrêter ou voir leurs études prolongées de plusieurs années. Nous espérons que des solutions rapides seront trouvées pour éviter que notre avenir ne soit compromis’’, a-t-il lancé.  Un avis qu’il partage avec sa camarade G. Gomis.

Pour l’étudiante en Master en informatique, ce sont encore les étudiants qui vont payer les pots cassés. ‘’Nous comprenons les revendications des enseignants, mais nous sommes les principales victimes de ces grèves. Avec l'accumulation des retards, il sera difficile de boucler les cours dans les délais impartis. Les évaluations vont encore être décalées et cela met une pression supplémentaire sur nous. En tant qu'étudiants, nous sommes pris en otage dans ce bras de fer entre les enseignants et les autorités. Le quantum horaire est fondamental pour notre formation, surtout dans les filières techniques où la pratique est essentielle. Chaque jour perdu est une perte de compétences pour nous’’, a-t-elle déclaré.

Face à cette situation inquiétante, les étudiants lancent un appel aux autorités et aux enseignants pour un dialogue constructif qui permettra de préserver le bon déroulement de l’année universitaire.  Face aux perturbations provoquées par la grève de 48 heures du Saes, les étudiants de l'UGB expriment leur inquiétude quant aux conséquences sur leur avenir académique. Le quantum horaire des cours étant menacé, un retard dans le calendrier universitaire semble inévitable, si aucune solution n'est trouvée rapidement. D’ailleurs, les étudiants sont unanimes pour une concertation efficace entre le gouvernement et les enseignants pour désamorcer cette crise et assurer un retour à la normale dans les plus brefs délais. Pour les organisations estudiantines de l’UGB, il est impératif que toutes les parties  s'asseyent autour d'une table pour un dialogue constructif afin d'éviter une crise prolongée qui nuirait à l'ensemble du secteur.

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS

 

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