Renforcé par une superbe Coupe du monde et l'arrivée de Maurizio Sarri sur le banc de Chelsea, Eden Hazard réalise un excellent début de saison avec Chelsea. Malgré les rumeurs de départ cet été, le Belge semble avoir fait le choix idoine pour bien figurer au Ballon d'Or France Football 2018.

Eden Hazard est de ces joueurs aux arabesques fulgurantes, à l'intelligence de jeu naturelle et, de fait, au talent unanimement reconnu. Pourtant, certains ont pu craindre, l'espace de quelques mois, que sa nomination au Ballon d'Or France Football 2018 soit menacée. En cause, une deuxième moitié de saison 2017-18 éprouvante, émaillée par quelques tensions récurrentes avec son entraîneur Antonio Conte. Tous les joueurs ayant évolué sous les ordres de l'Italien le diront : la deuxième année entame sérieusement les ressources physiques des uns et des autres. Ce qui expliquerait entre autres une décevante cinquième place en Premier League et un parcours européen très moyen, stoppé net en huitièmes de finale par le FC Barcelone (1-1 ; 3-0). Sans rien enlever à son influence dans le jeu des Blues, la fin de saison d'Eden Hazard s'est quant à elle soldée par un triste bilan statistique au regard de son talent (un but et une passe décisive sur les dix derniers matches de Championnat).

Le choix de la fidélité

La question d'un départ cet été a longuement été posée. Le talent du Belge pouvait le mener dans n'importe quel club de la planète, et peut-être avait-il besoin de franchir un nouveau cap, lui qui n'a dépassé qu'une seule fois la quinzième place du Ballon d'Or en quatre nominations (8e en 2015). Le Real Madrid, champion d'Europe en titre, s'était d'ailleurs positionné sur le dossier. Mais l'intéressé a choisi de faire confiance au nouvel arrivant sur le banc des Blues, Maurizio Sarri, et a rempilé pour une sixième saison consécutive à Londres. Grand bien lui en a pris, puisque l'attaquant réalise actuellement l'un des plus beaux débuts de saison de sa carrière avec quatorze buts et cinq passes décisives en vingt-deux matches, toutes compétitions confondues. Comme si cet été mouvementé par les rumeurs de départ n'avait eu aucune emprise sur lui. Comme si, où qu'il se trouve, et pourvu que le cadre sportif soit idyllique, Eden n'avait besoin que d'un ballon pour se sentir dans son jardin. «Il est très facile de motiver Hazard. Il faut juste le laisser s'amuser. Il n'a pas besoin que je lui donne des stratégies, des schémas, expliquait Maurizio Sarri au micro de Sky Sports. Du moment que je le laisse s'amuser sur le terrain, il joue.»

Si facile à motiver que ses coups de moins bien ne durent jamais très longtemps. En témoigne sa Coupe du monde exceptionnelle avec la Belgique, quelques semaines seulement après avoir quitté Londres, éprouvé physiquement et sans réponse quant à son futur proche. Virevoltant (6,7 dribbles par match, de loin le plus haut total de la compétition) et décisif, Hazard a été le joueur le plus régulier de la sélection belge et a hissé les siens jusqu'en demi-finales. Jusqu'à devenir le principal concurrent de Luka Modric pour le titre de meilleur joueur de la compétition. «(A propos du trophée) Je me le donnerais !, avait déclaré Hazard à BeIn Sports avec sa bonne humeur habituelle. Mais je pense qu'ils vont le donner à quelqu'un qui joue la finale, ce qui est normal. Je suis très content de ma Coupe du monde. (...) Je n'ai jamais été quelqu'un qui joue pour les trophées individuels.» Pourtant, le Ballon d'Or France Football 2018 a son importance. Bien y figurer serait la consécration de son immense parcours en Coupe du monde et de son football insouciant, symbole du renouveau de Chelsea.

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