Publié le 21 Feb 2020 - 22:54
JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE 2022

Macky Sall exige des médailles 

 

La pose de la première pierre du stade olympique de Diamniadio a été effectuée, hier, par le président de la République. Macky Sall espère inaugurer l’infrastructure sportive de 50 000 places dans les 17 mois à venir, c’est-à-dire le 20 août 2021. Il attend des médailles aux joutes olympiques en terre sénégalaise.

 

Le président Macky Sall a donné, hier, le premier coup de pelle des travaux de construction du stade olympique de Diamniadio. La pose de la première pierre marque une nouvelle étape dans la préparation des Jeux olympiques de la jeunesse en 2022. Le Sénégal est résolument engagé à réussir le pari de l’organisation de la première édition de cet évènement mondial en Afrique.

Cependant, le chef de l’Etat ne compte pas se contenter seulement d’une organisation réussie. Il espère également une participation des athlètes sénégalais auréolée de succès. ‘’Participer en remportant des victoires. C’est la raison pour laquelle, dès à présent, vous devez sélectionner nos meilleurs athlètes et les mettre en condition et les préparer pour les futurs JOJ. Et j’espère que le Sénégal, au-delà de l’organisation, pourra également remporter des médailles, et je sais compter sur vous’’, a-t-il exigé des autorités sportives sénégalaises.

Macky Sall est persuadé qu’avec ce joyau, Diamniadio est en passe d’acquérir un statut de hub sportif. ‘’Après le Dakar Arena et le stade olympique à partir de ce jour, Diamniadio revêt ses atours de pôle sportif majeur en Afrique’’.

L’infrastructure comprend, en plus du stade de football de 50 000 places, deux terrains dont une annexe dotée d’une piste d'athlétisme et d’une tribune de 2 000 places, et un autre terrain multifonction pour les entraînements. Le stade va compter 4 vestiaires, 4 salles de massage avec bassin de balnéothérapie et 4 salles de fitness. Il y est prévu également une salle vidéo arbitrage (Var).

Un délai de 17 mois

L’infrastructure sportive sera réalisée par la société turque Summa. Cet édifice prendra forme dans les 17 mois à venir. Convaincu de la ‘’compétition’’ et du ‘’dévouement’’ du directeur général de ladite société, le chef de l’Etat ne doute pas de sa capacité à livrer l’ouvrage dans les délais. C’est pour cette raison que le chef de l’Etat a pris date avec Selim Bora pour la mise à disposition de ce joyau aux sportifs sénégalais.

‘’Je félicite le directeur général de Summa. S’il donne une date, il va la respecter. Donc, Selim, je te donne rendez-vous exactement le 20 août 2021 pour l’inauguration de ce stade’’, a déclaré le président Sall lors de la cérémonie de pose de la première pierre du stade olympique. Il avait, à ses côtés, le ministre des Sports Matar Ba, le président du Cnoss Mamadou Diagna Ndiaye, la secrétaire générale de la Fifa Fatma Samoura, le délégué général à la Promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose (DGPU), Diène Farba Sarr, le directeur général de Summa, Selim Bora, entre autres personnalités.

Le Stade du Sénégal va coûter la somme de 156 milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal. Malgré son coût exorbitant, le président de la République estime que ‘’la jeunesse sénégalaise et le sport sénégalais n’ont pas de prix et qu’il fallait doter le pays d’une infrastructure majeure moderne aux normes de la Fifa et du CIO’’. Il est convaincu que l’avenir de ce pays repose sur sa jeunesse. D’où sa détermination à investir sur la jeune génération.

‘’Mon ambition est de renforcer les capacités de notre jeunesse et notamment dans le sport, en dotant le Sénégal d’infrastructures sportives modèles aptes à favoriser l’éclosion de nos talents et de nos potentialités’’. C’est dans cette optique, dit-il, que s’inscrit son engagement à aligner le budget du ministère des Sports à 1 % de celui national. Cette ambition, explique-t-il, justifie ‘’le doublement du budget’’ du département des Sports depuis 2017. Celui-ci ayant atteint le montant de 24 milliards en 2020, ‘’la plus grande enveloppe budgétaire de son histoire’’.

Organiser une Can dans les quatre ans à venir

Avec l’acquisition du stade olympique de Diamniadio, le chef de l’Etat voit grand pour l’avenir footballistique de notre pays. Ainsi, après les Jeux olympiques de la jeunesse en 2022, Macky Sall veut voir le Sénégal réunir les nations africaines pour la grand-messe du football continental. ‘’J’invite le ministère des Sports à travailler ardemment avec la Fédération sénégalaise de football et son président Me Augustin Senghor, afin que le Sénégal puisse organiser, dans les quatre ans à venir, la Coupe d’Afrique des nations’’.

Selon lui, la construction du stade de Diamniadio et la réhabilitation des autres édifices sportifs comme Léopold Sédar Senghor et ceux des autres régions, le Sénégal serait en mesure de soumettre une candidature pour organiser la Can. ‘’Nous sommes prêts à saisir cette opportunité’’.

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INFRASTRUCTURES SPORTIVES

Pérenniser le stade olympique

L’érection du stade olympique de Diamniadio suscite déjà de nombreuses attentes dans le monde du sport en général et du football, en particulier. Mais le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Mamadou Diagna Ndiaye, a invité la jeunesse à s’en approprier et surtout à en assurer la pérennité.

Le stade olympique de Diamniadio viendra, à coup sûr, renforcer le capital infrastructurel du sport sénégalais. Souffrant depuis très longtemps du manque criard de plateformes dignes de ce nom, les footballeurs sénégalais vont pouvoir offrir au peuple sénégalais friand du beau jeu un spectacle à la hauteur de leur passion pour le ballon rond. ‘’Ce stade, tant attendu, ne sera plus un rêve dans 17 mois’’, s’est réjoui le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss).

Toutefois, Mamadou Diagna Ndiaye a abordé la lancinante question de la préservation des stades sénégalais. Le patron de l’olympisme sénégalais a insisté sur la nécessité de conserver cet ouvrage qui va coûter 156 milliards de francs CFA. ‘’Il appartient à la jeunesse du Sénégal et d’Afrique de s’approprier ces réalisations et d’en assurer la pérennité’’. Il a aussi invité la communauté sportive sénégalaise ‘’à s’investir davantage pour le rayonnement du sport sénégalais au bénéfice du seul acteur qui vaut tout notre engagement : l’athlète’’.

Le président du Cnoss est convaincu que le stade de Diamniadio, d’une capacité de 50 000 places, avec toutes les commodités de confort et de sécurité, ‘’contribuera à faire de cette ville de Diamniadio un pôle de référence à l’échelle africaine et mondiale’’. Il a affirmé que ce futur temple du sport, ‘’par ses caractéristiques architecturales futuristes’’, place désormais le Sénégal dans le ‘’cœur nucléaire du sport mondial’’.

C’est aussi la conviction du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour qui ce jeudi 20 février 2020 est, ‘’à n’en pas douter, un grand jour pour le monde du football’’. Selon Augustin Senghor, ‘’cet héritage immense en termes d’infrastructures sportives va faire basculer définitivement le Sénégal du sport à l’ère de la modernité dans le cercle restreint des pays africains qui comptent par la qualité de leurs infrastructures’’.

Ainsi, il est persuadé que disposer de stades de qualité est gage ‘’de hautes et durables performances sportives sur l’échiquier africain et mondial’’.

Le président de la FSF a exprimé toute son émotion devant le nombreux public, dont les comités des supporters du 12e Gaïndé et Allez Casa. Ces deux entités ont mis l’ambiance durant toute la durée de la cérémonie. ‘’Je suis habité par une émotion difficile à contenir pour un sportif. Un sentiment que les Sénégalais ont pu éprouver dans le lointain début des indépendances, avec la construction du stade Demba Diop ou alors au début des années 1980, avec l’érection du stade Léopold Sédar Senghor’’.

Enfin, Me Senghor s’est réjoui de la décision du président de la République de mettre à la disposition de la Fédération sénégalaise de football le stade Demba Diop qui va le réhabiliter avec l’aide de la Fifa. Pour cela, le maire de Gorée a pris l’engagement de réussir ce pari pour, dit-il, ‘’mériter la confiance’’ de l’Etat du Sénégal.

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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