Arsenal a encore un petit effort à faire pour se qualifier en 8e de finale de la Ligue des champions et la venue mardi d'une équipe de Marseille déjà éliminée et peut-être démobilisée pourrait rapprocher plus facilement que prévu les Gunners de leur objectif. Comptant neuf points comme Naples, Arsenal peut composter son billet s'il s'impose mais il a pour cela aussi besoin d'un petit coup de pouce des Italiens qui doivent freiner dans le même temps le vice-champion d'Europe Dortmund dans son antre.

"Si on ne fait pas attention, on peut déraper et ensuite ne pas se qualifier pour le tour suivant, résume ainsi son milieu espagnol Santi Cazorla. Car si le résultat est mauvais, ce sera ensuite compliqué d'aller gagner à Naples". Quoi qu'il en soit, les joueurs d'Arsène Wenger doivent d'abord veiller à se montrer professionnels face au dernier du groupe qui compte toujours zéro point et la perspective d'une rencontre aux apparences facile peut troubler la réflexion de l'entraîneur alsacien.

Arsenal, leader de la Premier League et bien placé pour atteindre les 8e de finale pour la 14e fois d'affilée, doit en effet composer avec un championnat exigeant dont il est l'actuel leader et un effectif limité à certains postes cruciaux. S'il estime que les Marseillais viendront à Londres sans ambition, Wenger, qui a retrouvé samedi Walcott après deux mois d'absence mais déplore toujours celle de l'influent Flamini, pourrait être tenté de reposer certains joueurs très sollicités depuis plusieurs semaines, comme Giroud ou Arteta par exemple.

Cadence imperceptiblement ralentie

Malheureusement pour lui, ses solutions de rechange ne sont pas énormes aux postes d'avant-centre et de récupérateur alors que son équipe, portée à bout de bras par le Gallois Ramsey (11 buts cette saison dont 3 en C1), ralentit imperceptiblement la cadence avec trois défaites, un nul et six victoires lors des dix derniers matches, contre un seul revers, un nul et huit succès lors des dix premiers.

Attention toutefois car si Arsenal aime les Français, son bilan contre eux à l'Emirates n'est pas faramineux avec moins de victoires (4) que de nuls (3) et de défaites (2) cumulés. En 2011, dans des conditions similaires, l'OM, battu à domicile au Vélodrome et déjà éliminé avant le retour, était ainsi venu chiper un point aux Londoniens (0-0).

Les joueurs d'Élie Baup, privés de leur meilleur buteur européen André Ayew (2 buts) mais également de Payet, semblent toutefois bien peu en mesure de réitérer cette performance. Même si Thauvin vient de marquer lors de ses trois derniers matches et même si l'équipe a réussi à enchaîner vendredi une 2e victoire d'affilée en L1 après sept matches au ralenti toutes compétitions confondues.

La C1 étant une compétition dévoreuse d'énergie et l'OM n'en ayant pas tant que ça à revendre, Baup pourrait privilégier le championnat de France, où il est 4e avec déjà dix points de retard sur le leader parisien, et lancer mardi dans le grand bain européen des joueurs moins connus que Valbuena ou Gignac, tels que Khlifa, Imbula ou Lemina.

(fifa.com)