Publié le 14 Nov 2014 - 20:29
MARIAMA SARR A LA DEUXIEME SESSION ORDINAIRE 2014 DU CESE

‘’La formation des femmes sera antérieure au financement’’

 

Le projet de rapport de la commission du genre de l'équité et de la bonne gouvernance était inscrit au rôle du Conseil économique, social et environnemental (CESE), hier au siège de l'institution. Le ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance Mariama Sarr en était l'invitée.

 

 

La deuxième session ordinaire des séances plénières avait comme thème ‘’ Les Droits de la femme : acquis, enjeux et perspectives’’. Le rapporteur, Maïmouna Isabelle Dieng Sène, a décliné les grandes lignes des conclusions du rapport. La commission s'est appesantie sur le faible niveau d'harmonisation des textes juridiques, le besoin de toilettage du Code de la famille surtout en son article 111 CF (relèvement de l'âge du mariage, subsistance de la puissance maritale) ; le manque d'individualisation des peines de femmes enceintes dans le Code pénal et le Code de procédure pénale ; la séparation des détenues mères deux mois avant et deux mois après la couche ; l'instabilité institutionnelle dans le département ministériel ; la faiblesse des mécanismes sectorielle d'opérationnalisation du genre ; et la limite du mandat de certaines structures comme l'observatoire national de la parité (ONP).

 

Sur le plan économique, l'insuffisance des ressources humaines et des financements alloués aux structures d'accompagnement, les taux d'intérêt très élevés sur les prêts accordés aux femmes des PME et PMI, l'absence de données fiables sur ces entreprises créées par les femmes, sont cités comme les obstacles majeurs. Même si le rapporteur souligne la bonne volonté politique qui sous-tend le PSE, elle déplore l'absence de lisibilité. ‘’ S'il n’y a pas d'indicateurs sur le genre dans les 27 projets prioritaires, on va passer à côté’’, a-t-elle déclaré. Le poids persistant des acceptions socioculturelles, la communication incomplète, la stabilisation des concepts, les femmes en situation de handicap, en privation de libertés, les domestiques, filles et femmes victimes de violences ou de grossesses forcées, constituent les obstacles majeurs sur le plan social.

‘’Nous finançons les projets, pas les individus’’

Le ministre de la Femme, de l'Enfance et de la Famille interpellée par les Conseillers sur certaines ‘’décisions à caractère politicien’’ de son département s'est expliquée sur les modes de financement. ‘’ Nous finançons les projets pas les individus. Il faut que les femmes se trouvent dans un cadre juridique comme les GIE, les GPF, les comités consultatifs ; avoir un projet de développement qu'il va falloir soumettre aux services de développement communautaire. C'est ensuite au ministère de déterminer les bénéficiaires par département. Il n’y a aucun parti pris’’, s'est défendue Mariama Sarr qui ajoute que désormais, la formation sera antérieure au financement. Matam, Fatick,Kolda en ont déjà bénéficié. A Dakar, seul Rufisque n'en a pas encore joui.

 

Le département ministériel prévoit aussi la mise en place de la protection de l'enfance avec le Bureau international du Travail (BIT). « Nous avons étudié le phénomène et entamé un plan d'actions d'accompagnement des familles. Leur prise en charge avec le financement du BIT et UNICEF est prévue en début 2015 », rappelle le ministre qui répondait à une interpellation relative au travail des enfants dans les mines d'or à Kédougou.

 

La transparence sur la destination des fonds taïwanais a aussi été évoquée par les Conseillers. Le ministre a fait savoir que ‘’c'était avant (sa) nomination mais l’État est une continuité. Nous avons relancé avec des lettres de recouvrement mais il n’y avait pas de papiers justificatifs. La question est pendante devant la Société Nationale de Recouvrement SNR’’.

 

Après s'être félicitée de l'accès des femmes de Ngalenka à la terre grâce au Millenium Challenge Account MCA , Mme Sarr promet que son département  va consentir des efforts pour la parité dans les assemblées partiellement ou totalement électives. Sur le volet juridique, elle prône le renforcement de la dynamique existante avec l'ouverture de boutique de Droit à Kaolack après celle de Pikine.

Ousmane Laye DIOP (Stagiaire)

 

 

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