Publié le 22 Sep 2021 - 00:13
PRÉLÈVEMENT DE CONFORMITÉ FISCALE

Les commerçants et industriels marquent leur désaccord

 

Les commerçants et industriels du Sénégal dénoncent le taux élevé de paiement de 12, 72 % à 16, 32 % exigé. C’est une nouvelle mesure appelée prélèvement de conformité fiscale (PCF). Une imposition, pour eux, qui va forcément mener vers une crise économique. 

 

L'Association des commerçants et industriels du Sénégal s'est réunie hier, à son siège, pour alerter sur ''l'horizon sombre'' vers lequel elle s'achemine. Selon le secrétaire général de la section des HLM 5, Mohamed Seck, malgré leurs précédentes sorties, la situation n’a pas évolué. ''C'est le comble avec une nouvelle mesure absurde qui constitue l'objet principal de notre rencontre. Il s’agit du prélèvement de conformité fiscale (PCF). Cette mesure insensée, impopulaire, injuste et hors norme menace notre secteur de disparition et dirige le pays vers une crise socio-économique sans précédent'', prévient-il. Même s'il considère cela comme un impôt, il signale que le procédé de prélèvement est anormal et le vide de toute sa substance.

Il l’assimile à '' une arnaque'', car il n'existe nulle part dans le monde un tel mode d'imposition, d’après lui. ''Cet impôt va retarder considérablement les délais d'enlèvement des containers, ce qui va engendrer des conséquences négatives sur le Doing Business au Sénégal'', dit-il. Mohamed Seck signale que ''cette situation est en porte-à-faux avec les accords de Bali en Indonésie du 7 décembre 2013 dont l'un des éléments est la célérité dans les procédures douanières''. Il précise que ''ce fameux PCF n'est rien d'autre qu'une taxe sur la consommation, au moment où les Sénégalais souffrent à cause de la cherté des prix des denrées’’.

Il note ''une gymnastique fiscale opérée par le gouvernement avec la prétendue suppression de certaines taxes pour en réalité en créer d'autres, cette fois-ci plus lourdes''. Pour Mouhamed Seck, cet impôt va avoir des incidences insupportables sur le quotidien des Sénégalais, du fait de son taux très élevé qui, en réalité, varie entre 12,72 % à 16,32 %, selon la catégorie. Tous les arguments, dénonce-t-il, avancés pour justifier ce prélèvement sont fallacieux.

''Le seul fait qui justifie cet acharnement est la surcharge de l'Etat du Sénégal qui, selon lui, doit revoir à la baisse son train de vie''. Les commerçants avertissent et invitent le ministre à suspendre cette mesure et à ouvrir incessamment des discussions. Dans ce contexte de Magal et de Gamou, ils disent ne vouloir aucunement poser des actes susceptibles d'entraver le bon déroulement de ces événements religieux. ''Raison pour laquelle nous vous donnons rendez-vous après le Gamou. Si la situation n'est pas résolue, nous allons passer à la vitesse supérieure'', informe-t-il. 

Aida Diéne

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