La plate-forme nationale pour l’intégration de l’agriculture écologique/biologique dans les politiques et plans de développement est en conclave depuis mardi dans la capitale du Rail. Objectif : échanger et discuter avec les acteurs sur les plans d’action et de stratégie de l’agriculture écologique biologique 2015-2025.

Pour intégrer l’agriculture écologique/biologique dans les politiques et programmes nationaux de développement agricole, un atelier d’information et de partage s’est ouvert à Thiès. L’objectif, selon le président de la fédération nationale pour l’agriculture biologique (Fenab), Doudou Diop, est de préserver d’ici 2015 l’environnement, de réduire la pauvreté, mais aussi de garantir la sécurité alimentaire. ‘’L'Afrique continue de faire face au plus grand défi de nourrir ses populations. Avec une population en pleine croissance, l’aggravation des effets du changement climatique, les effets de la mondialisation, la hausse des prix des denrées alimentaires, l'urgence et la pression ressentie par nos gouvernements nationaux ont conduit à diverses déclarations qui soutiennent l'agriculture’’. De l’avis de Doudou Diop, relever ces défis nécessite une approche multisectorielle. Et l'Agriculture Ecologique Biologique (Aeb) est une initiative qui apporte dans l’agriculture les dimensions qui adoptent la durabilité, la biodiversité et les écosystèmes, tout en produisant de la nourriture pour les populations, explique-t-il.

Cet atelier est donc une occasion d’échanger et de discuter sur les plans d’action et stratégique de l’agriculture écologique biologique (AEB) 2015/2025. ‘’L’agriculture écologique biologique a connu une croissance phénoménale au cours des dernières années. La superficie des terres en Afrique sous l'agriculture biologique et le souci de nos écosystèmes et de la biodiversité continuent à augmenter. Les habitudes alimentaires de nos populations sont en train de changer. La demande de produits biologiques sains sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux a augmenté et dépasse l'offre’’, fait remarquer Doudou Diop. Qui ajoute : ‘’Notre voix a été entendue largement en Afrique et au-delà ; nous gagnons un soutien international très rapide. Il ne pouvait pas être un meilleur moment pour l'Afrique de planifier et d’élaborer des stratégies sur la façon de guider cette croissance.’’

Il faut noter que l’initiative Agriculture écologique biologique, reconnue par l’Union africaine, est mise en œuvre en Afrique de l’Est depuis 2011. Il s’étend à l’Afrique de l’Ouest, à travers un projet porté par le Sénégal, le Mali, le Nigeria et le Bénin. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, deux documents importants sont en train d’être élaborés. Il s’agit du plan stratégique et du plan d’action 2015 2025. La plate-forme est invitée à étudier et à discuter sur ces deux documents pour en donner la contribution du Sénégal, à l’instar des 7 autres pays concernés par la mise en œuvre du projet. 

NDEYE FATOU NIANG (THIES)