Le Sénat a rejeté lundi la création de la taxe à 75%, la taxe exceptionnelle sur les hautes rémunérations qui a provoqué une vive polémique dans le monde du football. Le PS et les radicaux de gauche ont voté pour, l'UMP et les centristes ont voté contre, tandis que les communistes se sont abstenus.

Si le texte de cette initiative gouvernementale doit encore être étudié par l'Assemblée, le vice-président UMP du Sénat, Jean-Claude Carle, s'est déjà félicité de cette première décision, estimant que ce rejet est ''une bonne nouvelle pour les entreprises et les clubs de foot professionnels''.

Les sénateurs veulent inclure l'AS Monaco

Avant de rejeter la taxe, les sénateurs ont proposé de l'assujettir aux clubs étrangers affiliés à une fédération française et participant à un championnat français. En d'autres termes, ils souhaitent que l'AS Monaco paie la taxe à 75% au même titre que les autres clubs de Ligue 1. Cet amendement, adopté, est tombé automatiquement du fait de la suppression de l'article.

François Marc, rapporteur général (PS), a expliqué qu'il s'agissait de ''rétablir l'équité sportive entre les clubs de football français, d'une part, et l'AS Monaco, d'autre part, qui, tout en étant affiliée à la fédération française et participant aux championnats organisés par elle, n'est pas établie en France''. Cet avis n'a pas fait l'unanimité au sein même de la majorité, Benoît Hamon estimant que ''le principe de la taxe est de s'appliquer à toutes les structures qui existent en France, et mettre en place une disposition spécifique pour un seul club semble compliqué''.

(LEQUIPE.FR)